24 février 2017
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Troisième du Trophée Laigueglia et du Tour du Haut-Var : Romain Hardy exact au rendez-vous

A sa grande satisfaction, Romain Hardy a retrouvé cette saison Emmanuel Hubert et son équipe Fortunéo Vital- Concept. La même où il avait déjà roulé durant trois saisons avant de rejoindre Cofidis. "J'ai besoin de me sentir bien dans l'équipe, c’est le cas chez Fortunéo Vital-Concept." De quoi lui ouvrir de nouvelles perspectives. En ce début de saison où il a déjà décroché deux podiums en huit jours, le premier à Laigueglia et le second au Tour du Haut-Var, le coureur ornais a retrouvé sa meilleure forme. Presque un nouveau départ pour lui. " Depuis le Tour d'Espagne où j'ai terminé quatre fois dans les dix premiers aux étapes, j’ai franchi un cap. Et depuis l'ouverture de la saison, notre formation est dans la bonne spirale..."

Au Trophée Laigueglia, en Italie, une course hors catégorie qui avait bénéficié côté participation d'un coup de bonus après l'annulation de la Méditerranéenne, il sut répondre présent lorsque l'échappée décisive se forma lors de la troisième et dernière montée constituant la difficulté majeure du circuit final. Avec les Italiens  Mattéo Trentin, Fabio Felline et Mauro Finetto mais aussi Arthur Vichot dans ce groupe de tête, la concurrence était vive mais il remportait le sprint pour ...la deuxième place. "J'ai fait un beau sprint mais je ne savais pas que Felline était devant. Je pensais donc arriver pour la gagne. On m'a dit que Felline avait levé les bras. 2è, c’est une petite déception".
Avec l'assurance d'avoir ses meilleures jambes, il s'alignait en confiance au Tour du Haut-Var. Une épreuve qu'il connait bien pour avoir remporté la première étape en 2012. Désigné comme coureur protégé tout comme ses coéquipiers Arnold Jeannesson et Maxime Bouet, il se savait attendu. Le premier jour, estimant à juste titre "qu'il y a 95% que cela arrive au sprint», il misait tout, après le regroupement peu avant le dernier kilomètre, sur le final d'une étape qu'il a bouclé à la sixième place. "En prenant un peu plus de risques, je pouvais faire mieux. J'ai manqué de confiance". La deuxième étape disputée en boucle autour de Draguignan sous l'arbitrage de la redoutée côte des Tuillières avec son passage à 15% s'annonçait décisive... Et c'est justement dans cette dernière difficulté située à douze kilomètres du but que la sélection s'opéra. "Jeannesson a fait la montée à bloc et on s'est retrouvé à onze en haut. Tout le monde avait intérêt à rouler. Mais j'ai raté mon sprint. J'espérais mieux qu'une  11e place." Cependant, sa troisième place au classement général derrière Arthur Vichot (FDJ) et Julien Simon (Cofidis) situe sa valeur actuelle.

Après avoir sacrifié bien souvent ses ambitions personnelles chez Cofidis, il profite de plus de liberté chez Fortunéo Vital-Concept et veut donner une nouvelle orientation à sa carrière.  C'est aussi pourquoi Paris-Nice (première course World Tour à son programme cette saison) où il partira à la fois avec des ambitions collectives et personnelles sera pour lui le premier véritable test de sa saison. Même s'il est décidé à offrir son énergie pour favoriser David Mac Lay dans l'approche des sprints et son leader Arnold Jeannesson qui vise un top 5, cela ne l'empêchera pas d'être ambitieux. "Le niveau sera relevé mais j'espère avoir ma chance sur une étape" souligne-t-il.

                                                                            Texte et photo

Patrice Meunier.