24 juillet 2018
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Signal d’Ecouves : un doublé historique pour Plaisant (Guidon Chalettois) !

Une année presque jour pour jour après avoir levé les bras à Alençon, Lucas Plaisant a réédité sa performance, démontrant encore une fois, s’il le faut, que le garçon a du caractère.

« C’est juste génial ! Ce dimanche, je ne sentais plus les pédales ! » A quelques mètres de la ligne d’arrivée qu’il a passé en vainqueur cinq minutes plus tôt, le champion junior de la Région centre est sur son petit nuage. Comme en 2017, il gagne, au sprint, le Signal d’Ecouves. « Les courses comme celles-là me tiennent vraiment à cœur, confie le jeune coureur licencié au Guidon Chalettois. Les arrivées en bosse ou en faux plat c’est ce qui me plaît le plus. » Un doublé historique en 29 ans d’existence du Signal d’Ecouves.

Pourtant, rien n’était gagné d’avance pour le Nivernais qui reconnaît avoir essuyé plusieurs déceptions ces dernières semaines. « Avec l’équipe, nous avons souvent fait deuxième cette année. J’avais dit à mes coéquipiers que j’allais leur ramener celle-là ! » Serein, il ne s’est pas affolé d’entrée alors que la course a eu du mal à se décanter. Les escarmouches ont fusé sans qu’aucune échappée ne puisse prendre du champ. Le carrefour de la Croix Médavy marque alors un premier temps fort. Avant la côte du Bouillon, au km 58, quatorze hommes ouvrent la route avec notamment trois coureurs du comité de Vendée (Bodard, Grolier et Monnier), le Rouennais Matéo Carlot, fils de Pascal, Quindry (AS Tourlaville) ou encore Rodriguez (Guidon Chalettois). Ce dernier est un point d’appui pour le futur vainqueur. « J’avais un coéquipier devant, je n’avais pas à bouger. »

La Croix-Madame devait servir de juge de paix. Mais, située à 45 km de l’arrivée, elle sert surtout à créer une élimination par l’arrière dans le peloton qui se scinde en plusieurs parties. Devant, Carlot tente sa chance et va chercher les points. « Je n’étais pas à fond une fois la bascule faite, indique-t-il sur le podium. J’ai poursuivi mon effort et plusieurs coureurs m’ont rejoint. » Avec lui Bodard, Grolier, Billouin (Maine-et-Loire), Rodriguez prennent la course en main alors qu’un groupe d’une vingtaine de coureurs, ressortis du peloton, les prend en chasse, une minute plus loin.

« Je vais m’acheter une maison ici ! »

Les cinq hommes entrent les premiers sur le circuit final, à parcourir à quatre reprises. « Je savais que le circuit final était dur, il y a moyen de tout faire basculer si l’écart n’est pas trop important. » C’est avec cette idée en tête, et avec un coéquipier à l’avant, qu’il choisit de ressortir du paquet alors que Rodriguez, « un peu juste », lâche prise. « Quand je l’ai rejoint, il a lâché ses dernières forces pour moi. » Plaisant revient sur la tête à un tour de l’arrivée. « Avec les deux autres (Carlot et Billouin), nous nous sommes unis contre les deux Vendéens, les empêchant de sortir. » Il ira même jusqu’à prendre lui-même quelques mètres d’avance. « Ils m’ont laissé 50 m, je suis parti en facteur, ça fonctionne parfois ! »

Or, il était écrit qu’il y aura un bis repetita… Les cinq hommes vont se départager au sprint. C’est Grolier qui lance le sprint à 250 mètres, sans doute un peu trop tôt. « Après toute cette journée, j’ai quand même eu du mal à revenir dans son sillage, c’est la hargne qui a parlé ! Je crois que je vais maintenant acheter une maison ici ! » plaisante le double vainqueur. De leurs côtés, les Vendéens peinent à sourire.  « Nous avons essayé chacun notre tour, Damien était un peu juste, admet Lucas Grolier. Ça se joue au sprint, mais Lucas Plaisant était au-dessus. Dans les bosses, j’étais à fond et j’ai fait 90 km la tête dans le guidon. » Il pouvait alors se contenter de sa 2e place et de la victoire par équipe. « Les coureurs ont respecté les consignes, nous pouvons être satisfaits », relate Olivier Chapeleau, le directeur sportif vendéen. Désormais, les coureurs pensent à la Coupe de France juniors, le week-end suivant en Auvergne, sur le Tour de la vallée de la Trambouze. « Je vais encore devoir progresser en montée, il y a encore du boulot ! » lâche Plaisant.

Côté normand, la performance de Matéo Carlot est à noter. Il termine 3e et a animé la course. Une bonne note pour le junior du VC Rouen. 10e, l’un des grands favoris, Kevin Vauquelin (UC Tilly-sur-Seulles) a failli. « J’avais la pancarte c’est certain, admet-il. J’ai beaucoup tenté sans y parvenir et la bonne est partie sans moi. Mais je n’avais pas de super jambes non plus. » Le prometteur calvadosien, sociétaire du Pôle espoir de Bourges, a déjà en vue les prochains mondiaux de piste et le contre-la-montre du championnat de France de Plougastel, en août.

Les organisateurs donnent d’ores et déjà rendez-vous en 2019 pour le 30e Signal d’Ecouves et une manche de Coupe de France juniors sur deux jours normalement.

Textes et photos : Pauline Baumer

 

Kevin Vauquelin n’a rien pu faire ce dimanche. Le champion de Normandie avait la pancarte !

Matéo Carlot a montré ses qualités de rouleurs et de puncheurs après son accélération dans la Croix-Madame. Il termine 3ème.

Lucas Grolier, le Vendéen, a essayé plusieurs fois sur le circuit final, en vain. Il prend la 2ème place.

Lucas Plaisant a chassé sur le circuit final pour revenir sur la tête de course.

Et de deux pour Plaisant ! Le sourire était de mise sur le podium protocolaire.

Le podium : Lucas Grolier (2e), Lucas Plaisant (1er), Matéo Carlot (3e).

Matéo Carlot a fait le plein de points pour prendre le maillot de meilleur grimpeur.

Lucas Lecrosnier (AS Tourlaville) termine 7e et meilleur junior 1 normand.

L’équipe de Vendée, première équipe.

Photo de famille pour les lauréats de la 29e édition du Signal d’Ecouves.

Lucas Plaisant exulte : il remporte pour la seconde fois consécutive le Signal d’Ecouves.

Une organisation de l'UC Alençon Damigny