29 décembre 2020
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Retour réussi chez les pros pour Jordan LEVASSEUR

Il n'y a pas de plus belle façon de débuter la saison que de le faire par une victoire. En remportant la Tropicale Amissa Bongo, Jordan Levasseur (Natura 4 Ever Roubaix Lille Métropole) a réussi son retour chez les professionnels. Appliquant la stratégie mise au point au briefing, l'ancien rouennais a mis à profit sa pointe de vitesse pour parvenir à ses fins après sept jours de course grâce au gain de bonifications lors de la dernière étape. Ce fut pas le cas lors des deux premiers sprints mais le coureur brayon a ensuite pleinement profité du travail de ses coéquipiers. Saisissant l'occasion lors du dernier sprint intermédiaire, il a ravi pour une seconde la victoire au jeune Erythréen Natural Tesfatsan lors de cette ultime étape remportée par Léo Manzin (Total Direct Energie) à Libreville, la capitale du Congo. Une excellente entrée en matière alors qu'il était venu dans l'optique de finaliser sa préparation hivernale. "J'avais eu quelques soucis à un genou lors d'un stage personnel à Tenerife. Dès la première étape, j'y ai découvert une immense ferveur et j'ai été agréablement surpris par mon niveau. Un gros travail de l'équipe m'a permis de l'emporter.  C'était un énorme suspense et beaucoup de pression. Pour l'équipe , c'était seulement la deuxième victoire finale dans une course par étapes. Ca restera un souvenir très fort".

Puis il y a eu le confinement, synonyme d'une longue parenthèse après laquelle il a retrouvé avec bonheur ses routes d'entraînement du côté de Forges-les-Eaux et Neufchatel-en-Bray. "Il a fallu commencer par refaire les bases et préparer son organisme à accepter les efforts. Comme en hiver. Ayant respecté le confinement, j'ai trouvé mes deux-trois premières sorties déstabilisantes. Physiquement, et même si je n'ai quasiment pas fait de home trainer, car je n'aime pas vraiment ça, je trouvais que la condition était plutôt bonne". Pourtant , la reprise, lors de la Route d'Occitanie, fut difficile. La faute principalement dû à une angine contractée en juillet. "Je suis arrivé sur cette course sans l'énergie nécessaire.  C'est dommage car les deux premières étapes pouvaient me convenir avec deux arrivées au sprint. Les autres coureurs, au niveau du World Tour, sortaient de deux gros stages et nous d'un seul" souligne l'ancien champion d'Europe juniors sur piste (à l'américaine avec Corentin Ermenault). Il ne put véritablement s'exprimer lors de la période post-Covid 19. Il souhaite désormais que cette première victoire ne reste pas sans lendemain. Au vu de ses qualités de sprinter, on peut penser que le meilleur reste à venir.

Texte et photo Patrice Meunier