19 août 2019
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Polynormande – Benoit Cosnefroy (AG2R La Mondiale) en rêvait, il l’a fait

Devant le public manchois ravi de sa victoire, Benoit Cosnefroy peut franchir la ligne en grand vainqueur.

Benoit Cosnefroy aux côtés des deuxième et troisième de la Polycadets.

Benoit Cosnefroy au côté des personnalités locales.

Retraité de la Grande Boucle après 41 ans de présence sur le Tour de France, Daniel Mangeas continue de sillonner les routes françaises mais c'est toujours pour lui un moment particulier de commenter à domicile. Sa voix devenue si familière pour les passionnés de vélo a résonné pour cette 40è édition dont le succès populaire fut intact.

Preuve en est donné par un public déjà conséquent à l'heure de la présentation des équipes à Avranches et encore plus étoffé pour les traditionnels tours de circuit à Saint-Martin-de-Landelles. Support de la onzième manche de la Coupe de France, la présence de quelques têtes d'affiche comme Nacer Bouhanni (Cofidis) et son coéquipier Pierre-Luc Périchon qui remettait son titre en jeu et  Arthur Vichot  ont donné du poids à la course. Déjà à l'honneur sur la Coupe de France en remportant Paris-Camembert et le Grand Prix de Plumélec, Benoit Cosnefroy (AGR La Mondiale) a, sur sa lancée de son premier Tour de France, encore frappé fort pour s'offrir, devant ses proches et ses supporters cette 40e édition qui  bénéficié d'une météo clémente avec le retour du soleil.

Alors que 45 kilomètres sont parcourus dans la première heure de course, une première échappée se forme avec notamment Bouhanni (Cofidis), l'ancien champion de France mais aussi les Normands Touzé (Cofidis), Delaplace (Arkéa-Samsic) et Cosnefroy (AG2R La Mondiale), déjà à l'affut. Ces neuf hommes ne garderont pas longtemps leur place en tête, préfigurant une course longue à se décanter. Elle connaissait un premier tournant lorsqu'un groupe de 31 coureurs se portait au commandement, celui-ci condamnant définitivement un peloton qui ne cessa de perdre du terrain pour être relégué à trois minutes. Trop de monde et bien sûr une sélection plus rigoureuse s'opérait à 25 kilomètres de l'arrivée. Moment choisi par Touzé (Cofidis), Ourselin et Ferron (Total Direct-Energie), Delettre (Delko-Marseille), Paillot (Saint-Michel-Auber), Delaplace (Arkéa-Samsic), Paret-Peintre (AG2R La Mondiale) et... Cosnefroy pour ouvrir la route. La bonne échappée était sur les rails. Comme seul un finisseur de son espèce sait le faire, Cosnefroy portait l'attaque décisive à 1200 mètres de l'arrivée. Personne n'a pu le suivre. A voir ses deux poings levés, il ne faisait aucun doute que cette victoire comptait plus que tout.

"J'aurais pu jouer la carte du sprint. Ça aurait pu marcher aussi.

Mais je me suis dit que si je mettais une attaque, il n'y aurait pu de sprint. Ça a marché. Ça me donne raison" racontait Cosnefroy qui ajoute une deuxième classique normande à son palmarès. La "Poly", il y venait quand il n'était qu'un jeune licencié de l'UC Bricquebec. Il rêvait de la gagner. C'est désormais chose faite, et de belle manière.

"Gagner deux fois en Normandie, devant mes proches et mes supporters, c'est exceptionnel. C'est énorme" poursuivait-il. L'ancien champion du monde Espoirs a réalisé également un joli coup au classement général de la Coupe de France dont il occupe désormais la deuxième place derrière Marc Sarreau (FDJ).

DEUX NORMANDS SUR LE PODIUM

De son côté, Damien Touzé pouvait envier la réussite du jeune manchois qu'il a cotoyé en équipe de France. Le jeune Neubourgeois s'est contenté de la troisième place, comme au championnat de France, en remportant le sprint des battus. " Je n'ai pas de regrets. La course a été usante. Dans le final, je suis allé rechercher tout le monde. Mais la dernière attaque, celle de Cosnefroy, je n'ai pas pu. Sur ce genre d'arrivée, il est vraiment très fort".

ECHOS :

Chute : une chute s'est produit au km 10, conséquence d'un début de course très nerveux. Parmi ces malchanceux, trois coureurs de Vital-Concept dont Arthur Vichot et deux de Delko-Marseille Fabien Schmidt et Jérémy Leveau, décidément pas en réussite sur cette épreuve.

De bons débuts pour Matis Louvel : Le Rouennais participait à sa première course comme stagiaire sous les couleurs de Groupama-FDJ.

Présent dans la première sélection de 31 coureurs, il a finalement pris la 21è place. " C'est très impressionnant. C'est une grosse satisfaction de m'être retrouvé devant et j'ai pu gérer ma course.

J'étais un peu juste sur la fin mais je suis content de ma course.

Avec plus d'expérience, je suis capable de faire mieux".

Texte et photos : Patrice Meunier

Le podium de cette 40e édition : Valentin Ferron (Total Direct-Energie) deuxième, le vainqueur Benoit Cosnefroy (AG2R La Mondiale).

 Benoit Cosnefroy salue la grande foule de Saint-Martin-de-Landelles.

En remportant le sprint des battus, Damien Touzé (Cofidis) prend la troisième place.

Les neuf échappées à un tour de l'arrivée.

Benoit Cosnefroy, Damien Touzé et Valentin Ferron légèrement détaché en haut de la côte de la Pigeonnière.

Benoit Cosnefroy et Damien Touzé emmènent le groupe des 31.

Les Normands d'Arkéa-Samsic Anthony Delaplace et Romain Hardy au sein du peloton.

Derrière, le peloton est résigné.