12 février 2019
  • A la Une
  • Comité

Pleine réussite des 1ères assises du cyclisme Normand

Le Comité de Cyclisme de Normandie, avec le soutien de la Région Normandie, a accueilli les clubs lors des 1ères Assises du Cyclisme Normand, au CSN d’Houlgate le samedi 9 Févier 2019.

Cette journée, riche en échanges et débats a été présidée par Michel CALLOT, Président de la FFC, et animée par Marie Françoise POTEREAU, Vice Présidente de la FFC.

36 clubs ont répondu présent sur les 160 que compte le Comité de Normandie. Cela va paraitre peu pour certains, mais tous les styles de clubs et toutes les disciplines étaient représentées (Route, Piste, BMX, VTT, Polo Vélo), clubs formateurs, clubs labellisés en DN …

La journée commençait par l’accueil du Président Régional Jean Claude LECLERC qui ouvrait ces Assises en remerciant les clubs de leur présence et en souhaitant une bonne journée à tous.

Marie Françoise POTEREAU prenait ensuite le relais en présentant la journée, les thèmes abordés et en remerciant le Président du Calvados de l’accueil de la veille.

Ensuite, Michel CALLOT prenait la parole pour rappeler brièvement le programme fédéral. Celui-ci s’expose en 3 points :

  • Moderniser l’outil fédéral : Pouvoir fournir à nos comités des outils plus performants, rendre aux clubs la capacité d’accueil.
  • Gagner le pari de la performance : La FFC est tournée vers le haut niveau. La base de ce haut niveau est les clubs. Nous sommes dans un centre sportif aujourd’hui (CSN d’Houlgate), lieu d’accueil et de formation. Il y a un enjeu de la diffusion de l’expertise. Il faut passer d’une culture de l’oral à une culture d’écrit (méthodologie). Le haut niveau démarre dans tous les clubs. Cela fonctionne bien. Il y a également un enjeu d’équipements à trouver.
  • Renforcer l’attractivité de la FFC : Comment partager le mieux possible nos idées. On sait s’enrichir grâce à l’écoute. Il faut élargir la place que l’on peut occuper. Aujourd’hui, il faut déborder vers le vélo et plus seulement se focaliser sur le cyclisme. Le vélo redevient à la mode (Plan Vélo). La FFC a un intérêt à s’intéresser à cela. Notre développement est là. Les thèmes qui en découlent sont naturels : Sport Santé, Savoir Rouler, Enjeux de mobilité.

Les cibles de la FFC : Aujourd’hui, il y a 120 000 licenciés en FFC et autant en FFCT. Les chiffres de l’industrie du cycle sont éloquents : 3 millions de pratiquants. Et 15 millions de français sont des usagers. On peut transformer notre logique économique avec ces cibles. Il faut associer nos partenaires institutionnels à nous, pour accompagner les usagers et les partenaires privés.

Michel CALLOT conclut son allocution en insistant que ces Assises sont les premières en Normandie et en France et qu’elles devraient être dupliquées dans les autres Comités Régionaux.

Marie Françoise POTEREAU reprenait le relais et présentait la 1ère table ronde sur le thème ‘‘ Manifestations et l’événementiel sur le territoire ’’, avec en invités :

  • Claire ROUSSEAU, Vice Présidente de la Région en charge des Sports
  • Marie Pierre FAUVEL, Vice Présidente du Conseil Départemental de la Manche en charge des Sports
  • Sylvain HUET, Organisateur de l’Indoor BMX Caen et Président du club Caen BMX
  • Guy BRIEN, Organisateur de Paris Camembert
  • Gilbert Ysern, Consultant marketing et développement pour la FFC.

Marie Françoise POTEREAU demandait à Claire ROUSSEAU puis à Marie Pierre FAUVEL d’expliquer le point de vue aux clubs de la Région et du Département, notamment sur la stratégie régionale ou départementale mise en place et sur la politique sportive.

Claire ROUSSEAU commence par préciser que la Région accueille les clubs pour ces assises au CSN d’Houlgate. Lieu où la Région va investir 34 millions d’euros pour la préparation des J.O. 2024. Elle remercie l’ensemble des personnes présentes. Sur l’événementiel, Claire ROUSSEAU annonce que la stratégie de la Région a changé. En effet, avant il y avait la Basse et la Haute Normandie. Il fallait revoir le maillage du territoire lors de la fusion. La stratégie mise en place par la Région est la suivante. Depuis la fusion, la Région souhaite instaurer le dialogue entre tous les acteurs. La Région est sensible aux projets et aux résultats. Le projet fédéral est repris sur le territoire. La Région reste dans le dialogue.

Marie Pierre FAUVEL intervenait ensuite et remerciait le Président Leclerc et les intervenants pour cette superbe initiative. En terme de stratégie, le Conseil Départemental de la Manche est reconnu au niveau national. En effet, la Manche est une Terre de Cyclisme. L’enveloppe est importante et sera en augmentation en 2019. Tout le monde doit être soudé. Sur le label Territorial, elle précise que le Conseil Départemental a obtenu la note de 90 sur 100. Les pistes à améliorer sont les suivantes : Féminisation, Courses de haut niveau, Mutualisation des clubs de DN 3 Route, Equipements.

Sur le Savoir Rouler, il y a un gros travail à faire pour que tous les enfants sachent rouler. Le Conseil Départemental a mis en place le Plan Vélo du Gouvernement. Le Conseil Départemental a également mis en place en 2017 le M9. Le Président du Conseil Départemental se réunit avec les responsables des EPCI et des Agglos. Le M9 se réunit 3 à 4 fois par an. Il s’agit d’un cadre d’échanges informels en vue de définir des priorités d’action commune pour le développement du territoire. Marie Pierre FAUVEL conclut en précisant que la sécurisation est à développer.

Marie Françoise POTEREAU demande l’avis de Guy BRIEN, organisateur depuis de nombreuses années, sur l’organisation d’une manifestation sportive en Normandie, l’évolution et les difficultés rencontrées. Guy BRIEN annonce que Paris Camembert existe depuis 1934 et fêtera sa 80ème édition en 2019. Il y a eu beaucoup d’évolution au niveau départemental, régional, national et international. A travers Paris Camembert, la course anime le territoire. Il note la forte présence du public au départ de l’épreuve, sur le parcours ainsi qu’à l’arrivée. En 2019, Paris Camembert va bénéficier de 2h de retransmission sur internet et à la télévision. L’objectif de 2020 est d’être intégralement retransmis.

Les difficultés rencontrées sont que chaque année change. Il n’y a jamais la même démarche à faire. Depuis peu de temps, l’épreuve doit faire attention au réseau Natura 2000. Les dossiers sont complexes.

Les forces de l’organisateur est qu’il peut compter sur des partenaires fidèles ainsi qu’un salarié au sein du club qui est le poumon de l’association.

Le club anticipe et arrive à faire une projection sur les 6 années à venir. Il note que le cyclisme féminin progresse et remercie les 120 bénévoles qui font la force du club.

La parole est donnée à Sylvain HUET pour son avis en tant qu’organisateur de l’Indoor Caen BMX. L’épreuve va fêter son 10ème anniversaire en 2019. Il précise que l’épreuve est ouverte à toutes les fédérations. Le travail est réalisé avec de nombreux jeunes (18 à 40 ans), passionnés par la communication, l’animation … Sylvain HUET est impliqué dans la vie de quartier de Caen. L’impact de l’Indoor est l’augmentation du nombre de licenciés lors de ses débuts. Il permet également de découvrir la discipline.

L’objectif est de faire rêver les enfants et faire monter en compétences les bénévoles.

Le budget 2019 avoisine les 40 000 €. Sylvain HUET précise que beaucoup de bénévoles n’ont rien à voir avec le BMX. Il y a un projet avec une activité sociale. Le club travaille avec 109 entreprises en direct dont 80 sont de l’agglomération Caennaise. Actuellement, la structure ne peut pas accueillir plus de licenciés. Il y en a 140 au club. Il faut montrer aux collectivités que les projets sont viables.

Gilbert YSERN est interrogé sur son point de vue extérieur en tant que consultant marketing pour la FFC. Il trouve que l’initiative est intéressante. Le sport se passe sur les terrains et dans les clubs. La cohésion entre tous doit être forte. Il note que les plans territoriaux sont à développer. L’Etat vient de publier le Plan Vélo. Chaque Département et chaque Région doit développer son propre Plan Vélo et tenir compte de son environnement. La bonne coordination entre la FFC, Comité Régional, Comité Départemental et la Région doit être mise en œuvre.

Gilbert YSERN est interpelé sur le rapport entre le nombre d’usagers et le nombre de licenciés en FFC. Il y a beaucoup d’opportunités de manquées. Il termine son intervention en indiquant que la FFC devrait être à un rang plus élevé sur l’échiquier du sport.

Pendant ces interventions, quelques questions ont été notées par les clubs présents et répondues par les invités de la table ronde.

Quelle est la place du BMX dans la Manche ?

Marie Pierre FAUVEL : Pour le moment, le BMX est absent dans la Manche. Il faut absolument le développer. Les propos de Sylvain HUET sont très riches et nous avons besoin d’apprendre des autres.

Pourquoi une épreuve de BMX affiche complet et pas une épreuve sur un vélodrome ?

Sylvain HUET : Le BMX est une discipline fun, sans faire injure à la piste. Lors des entrainements en BMX, la musique est autorisée, c’est décontracté. Le vélodrome a également une image vieillotte. C’est compliqué d’aller sur un vélodrome alors que certaines pistes de BMX sont libres d’accès. Les disciplines se ressemblent mais chacun reste dans son coin.

Claire ROUSSEAU ajoute qu’il y a un manque de dialogue entre les disciplines. Ce constat est flagrant. Si chacun veut s’améliorer, il faut casser son image et aller vers l’autre.

Arnaud MARTIN, membre de l’ES Caen, précise que le vélodrome de Caen Venoix est abimé depuis 8 mois environ. Mais à ce jour, aucuns travaux n’a été fait et la ville n’apporte pas plus de précision.

Yvon LEGER, Président du CO Bolbec BMX, informe de son côté que ce sont les licenciés de son club qui entretiennent leur piste. C’est ça l’esprit BMX. Les clubs 100 % cyclisme traditionnel ne connaissent pas tous le BMX.

Comment faire pour mutualiser les ressources ?

Sylvain HUET pense qu’il faut développer le numérique. Il évoque ses 1ères démarches pour l’Indoor de Caen. Il est allé à la rencontre des organisateurs pour connaitre ces aspects (Cheval, Pétanque, Courants de la Liberté). Le problème rencontré est un lieu pour stocker le matériel.

Est-ce que la route mutualise des moyens ?

Pour Guy BRIEN, oui. Il y a un partage de certains matériels de son côté avec les organisateurs de Cholet Pays de la Loire, Route d’Adélie. Les 3 organisateurs se réunissent fin Mars de chaque année pour mutualiser les moyens et de ce fait faire baisser les coûts.

Y a-t-il une mutualisation au niveau financier ?

Jackie TIPHAIGNE, Responsable de l’USSA Pavilly Barentin, souhaite une réponse de la Région. Claire ROUSSEAU et Stéphane EUDE demandent alors si la Région doit subventionner toutes les courses. Chaque niveau de collectivité doit prendre des décisions. Il faut également un intérêt régional.

Claude LE NAHEDIC précise qu’il y a une démotivation des organisateurs. Certains réfléchissent à accoler le logo de la Région à leur épreuve.

Stéphane EUDE intervient en indiquant qu’il y a beaucoup de courses organisées en Normandie. Il est donc impossible d’aider toutes les épreuves. La Région aide 70 disciplines chaque année. Le saupoudrage est terminé. Il conclut en demandant à chacun de réfléchir à comment faire demain …

Quid des vélodromes et pistes cyclables ?

Claire ROUSSEAU précise que le Plan Vélo est sorti il y a peu par le 1er Ministre. Ce plan prend du temps à mettre en place, mais les collectivités y travaillent. Pour le vélodrome du Neubourg (Projet de couverture) elle indique qu’elle a peu de connaissances sur le sujet. Claire ROUSSEAU trouve dommage que le projet du Comité de Normandie de voir la réalisation d’un vélodrome couvert n’ai pas vu le jour. Il doit y avoir un travail conjoint entre la ville, l’agglo, le département et la Région.

Quid des VTT et des nombreux pratiquants non licenciés ?

Le principal problème évoqué par Jérôme PIOLINE (Aunay VTT), vient du coût élevé qui retourne à la FFC. Michel CALLOT s’en défend et explique qu’il y a une stratégie d’approche à effectuer. Il faut mettre un produit qui correspond aux attentes. Joaquim LOMBARD, FFC, précise que la fédération travaille avec l’ONF et que la documentation est en ligne sur le site de la FFC. Il faut développer les stades VTT.

Qu’en est-il de la politique tarifaire de la FFC ?

Michel CALLOT répond que la tarification sera toujours un frein, peu importe le montant. La FFC est enclavée dans son histoire. Elle est actuellement en phase de transition, qui doit être la plus courte possible. Les J.O. sont un accélérateur pour la FFC. Le Président invite les clubs de cyclisme traditionnel à se poser des questions et à s’ouvrir à d’autres offres. Depuis 10 ans, la FFC cherche des partenaires maillots. Cette somme représente un infime pourcentage dans le budget fédéral. Le modèle économique actuel arrive à bout de souffle. Avant de l’abandonner totalement, il faut trouver le nouveau.

Comment améliorer la relation FFC - Préfecture ?

La FFC précise qu’elle travaille beaucoup avec le Ministère de l’Intérieur et les forces de l’ordre. Si un club rencontre un souci avec une préfecture, que celui-ci n’hésite pas à contacter la FFC. Cette dernière traitera directement avec le Ministère. La réponse sera apportée sous 48h.

 

La Table Ronde n° 2 s’installe sous la présentation de Marie Françoise POTEREAU avec le thème suivant : La formation du coureur et l’accès au Haut Niveau, avec comme invités :

  • Sylvain VIREY, DRDJSCS de Rouen
  • Cédric CHAUMOND, DTN Adjoint
  • David LOUVET, CTR Normandie de Cyclisme
  • Marc COLLYER, Directeur du CSN de Caen
  • Quentin VALOGNES, MGS Reconversion

Marie Françoise POTEREAU explique que le record de médailles obtenu par la France date de 2008. La filière de haut niveau est structurée. La Normandie est une Terre de champion avec Jacques ANQUETIL, Raymond MARTIN, Richard VIVIEN ou Benoît COSNEFROY pour ne citer qu’eux chez les hommes, et Laurence LEBOUCHER, Eugénie DUVAL ou Gladys VERHUSLT chez les femmes. Le cyclisme est la 3ème fédération en termes de médailles.

 

Puis la parole est donnée aux invités.

Cédric CHAUMOND remercie les organisateurs des Assises. Il se présente en indiquant qu’il est ex sportif de haut niveau en aviron. Il faut sorti de ces clivages du sport pour tous et sport de haut niveau. Le cyclisme est l’une des premières disciplines à se développer. Il conseille d’aller voir l’histoire de Major Taylor en 1899. Il présente par la suite le PPF et ses 3 axes.

  • S’appuyer sur les expertises : mentales, diététiques, vidéos. La FFC a recruté un expert (ancien du rugby).
  • Multi activités : Il faut avoir des équipements. Cela développera les richesses.
  • Accompagnement socio-professionnel des sportifs de haut niveau : Il faut penser à la carrière et à la reconversion des sportifs. Chacun a son histoire, sa vie …

Cédric CHAUMOND précise que le rôle à l’échelon régional est très important. Il faut fournir des outils et des moyens.

David LOUVET est amené à revenir sur ses 18 années d’expérience en tant que responsable du Pôle Espoirs de Caen. Le Pôle a considérablement évolué depuis le début. David LOUVET essaie d’être en relation permanente avec la DTN. L’outil s’est modernisé en 18 ans. Le Pôle a commencé dans un simple garage avec 4 stagiaires. Maintenant, il est au cœur du Lycée Laplace de Caen dans le Centre d’Hébergement et de Ressources avec la présence d’un médecin, d’un kiné, d’une salle de sport, salle de repos … Les résultats du Pôle sont reconnus et en 18 ans, il a permis de sortir 12 coureurs pro. Il remercie la Région pour leur soutien total.

La frustration est la fuite des talents. Pour remédier à cela, David LOUVET souhaite créer un schéma type du jeune coureur pour qu’il intègre un club en DN. Depuis 1 an, il a mis en place, avec la faculté de Caen, un C.E.S.U. (Centre d’études et de Sports Universitaire).

David LOUVET précise également qu’à la rentrée 2019, le Pôle va accueillir 2 stagiaires femmes. Il souhaite activement la création d’une équipe professionnelle Normande.

Marc COLLYER remercie les organisateurs pour l’invitation. Le CSN devient un GIP pour gérer, financer et équiper le Centre Sportif. Le CSN de Caen représente 8 Pôles, 167 sportifs. De l’aveu de Marc COLLYER, le Pôle Cycliste est le plus performant et le plus exemplaire. Cela est dû à son responsable, David LOUVET. Les fédérations ont diversifié leurs offres. Les Pôles sont des outils pour former des athlètes et des hommes.

La Normandie est une Terre où l’on forme bien. Il y a un projet avec l’IUT de Caen. Le club et la compétition sont parties intégrantes à la formation selon Marc COLLYER.

Sylvain VIREY remercie également les organisateurs pour sa présence.

Il explique que le cyclisme n’a pas de cadre d’état actuellement (CTS). Dès lors qu’il y a un cadre d’état, la discipline grandit et performe. Il y a 41 structures labellisées par le Ministère au sein de la Normandie. Pour accueillir le haut niveau, il faut un budget cohérent. Sur ce point là, la Normandie est avant dernière en France. Elle devance seulement la Corse. La ville de Caen est candidate au Grand Insep. La réponse est en attente. Il faut que la Normandie soit reconnue à son niveau.

Quentin VALOGNES remercie tout le monde pour l’accueil.

Il explique son parcours. Lors de son passé de coureur, il informe que la Normandie est une image de marque dans le monde. Quentin VALOGNES a été suivi par l’équipe américaine Team Novo Nordisk depuis qu’il est en Cadet 2. Il est passé pro dans cette structure par la suite. Il manque un échelon en Normandie. Quentin VALOGNES répond à la question de pourquoi partir. Il y eu un meilleur encadrement ailleurs (sportif, humain). Il évoque également son passé au Pôle Espoirs où selon lui, ce sont les meilleurs années de sa vie. David LOUVET l’a formé en tant que sportif et tant qu’homme.

Son futur s’explique toujours chez Team Novo Nordisk en tant que consultant chez MGS Reconversion. Il travaille pour orienter, former et accompagner les coureurs.

Quelques questions sont venues conclure le débat.

Quels sont les aménagements possibles pour les coureurs qui ne sont pas au Pôle Espoirs ?

Il existe une liste de coureurs suivis. Il faut se renseigner auprès de David LOUVET ou Sylvain VIREY pour un aménagement d’horaire. Le Ministère de l’Education travaille sur le projet d’aménagement d’horaire que d’autres sports pratiques.

Quid des spécificités des clubs par catégorie ?

Y a-t-il un sens à ‘‘piquer’’ un coureur à un autre club. La concurrence peut être et doit être saine. Il faut être honnête avec son projet explique Cédric CHAUMOND.

Jean Philippe YON, VC Rouen 76, prend la parole pour évoquer la fuite des talents. Il insiste sur le fait que la création du C.E.S.U. est une bonne chose. Puis il continue en demandant si un club comme Rouen, DN 1, doit continuer à former et organiser des courses en Ecoles, Minimes, Cadets, Juniors. Il faut une concertation globale.

David LOUVET répond en indiquant que les clubs seront invités dans l’année pour travailler ensemble.

La réunion se poursuit autour d’un brunch et les clubs présents discutent avec les membres de la FFC, de la Région et les différents intervenants, dans la bonne humeur.

Le dernier thème de la journée se prépare avec comme titre

‘‘Le cyclisme pour tous, l’accès et le développement des pratiques … Définir ensemble le cyclisme de Demain en Normandie.’’ Invités à cette table ronde, on retrouve :

  • Thuane ACAR, Association Guidoline (non licenciée),
  • Céline FIRMA FOULON, Triathlète (non licenciée)
  • Annabelle BROUST, Association Guidoline (non licenciée)
  • Bruno CHANDAVOINE, DRDJSCS
  • Joaquim LOMBARD, CTN FFC - Développement
  • David GAILLARD, Professeur à la FAC et Chercheur au CNRS
  • Jérôme GUIBERT, Médecin Régional
  • Pierrick LECLERC, Ecole de cyclisme Moyon CS
  • Quentin FOUCAULT, Etudiant Master 2 en Géographie à Caen
  • Marie Françoise POTEREAU, Vice Présidente de la FFC en charge de la féminisation

Quentin FOUCAULT, Joaquim LOMBARD et Bruno CHANDAVOINE présentent leurs études à travers un power point. Le dossier de Quentin FOUCAULT est un constat statistique du Comité de Normandie sur les 30 dernières années, très détaillé. Joaquim LOMBARD présente le dossier du Savoir Rouler, Label Ecole de Cyclisme, Nouvelles pratiques. Bruno CHANDAVOINE présente un dossier sur le sport et loisir en nature ainsi que l’activité physique à intégrer à la vie.

Annabelle BROUST et Thuane ACAR racontent leur venue à ces assises. Cela a commencé lorsqu’elles ont répondu à l’invitation de la FFC pour faire un baptême sur le vélodrome de St Quentin en Yvelines en Décembre 2018, avec 75 autres femmes. Elles ont eu connaissance de cet événement sur les réseaux sociaux. Leur ressenti est que le vélodrome est impressionnant. Les sensations sont énormes. Annabelle BROUST raconte qu’elle n’a plus envie de faire de compétition, car elle a été dégoutée par le passé. Leur association est créée pour réunir la passion d’une bande de potes.

Céline FIRMA FOULON évoque la bonne initiative entre la FFC et la FF Triathlon de se rapprocher pour permettre aux licenciés de chaque fédération d’aller dans l’autre sans prendre une autre licence. Certains codes sont différents entre les 2 fédérations. Elle évoque le fait d’être non licenciée FFC par manque de temps (vie familiale) et par le fait qu’il y a peu de femmes au départ des courses. De ce fait, elle préfère courir avec les hommes, même si la distance est plus courte parfois.

Pierrick LECLERC explique le fonctionnement du club de Moyon. Il y avait 15 licenciés en 2014 et il y en a environ 140 en 2019. Le club a créé une Ecole de cyclisme en 2017, qui a été labellisé par la FFC. Le club insiste fortement sur la sécurisation et privilégie toujours le cadre familial. Les sorties sont encadrées par 1 ou 2 véhicules, 2 fois la semaine. L’objectif principal est que les enfants fassent du vélo et prennent du plaisir.

Jérôme GUIBERT évoque son rôle de Médecin Traditionnel collaborant au Comité de Normandie. Le but des médecins est de lutter contre la sédentarité. C’est-à-dire que l’idéal est de faire 10 000 pas par jour pour un adulte et 15 000 pour un enfant. Il y a un réel bénéfice pour le sport santé. Le médecin est là pour travailler sur les soins primaires et éviter les rechutes ou les complications. Les principaux maux pour lesquels le cyclisme est recommandé sont la rhumatologie, fibromyalgie, problèmes respiratoires, métabolisme, obésité, psychiatrie, cancer. Sur ce dernier point, Jérôme GUIBERT interpelle en indiquant s’il y a une pratique régulière du sport, celle-ci a les mêmes effets qu’une chimiothérapie. Le collège médical de la FFC s’est réuni en Novembre en colloque et a grandement parlé du sport santé.

David GAILLARD est étonné par l’étude statistique réalisée par Quentin FOUCAULT. Le travail a montré le côté scientifique du sport. Sociologiquement, la pratique change une personne.

Plusieurs questions ont permis un échange avec la salle.

Quelles sont les assurances à prendre pour un rassemblement de non licenciés ?

Le club peut prendre une assurance complémentaire pour Responsabilité Civile.

Ne pensez-vous pas que pour développer le cyclisme féminin, il faut voir autre chose que la DN ?

Oui, c’est exact. Mais il y a peu de participantes comme le rappelait Céline FIRMA FOULON, appuyée par Marie Françoise POTEREAU. La Vice Présidente de la FFC ajoute que la fédération créé des journées 100 % filles ou d’autres rassemblements féminins. Ceux-ci seront encore programmés en 2019.

En conclusion de cette journée, Jean Claude LECLERC remercie les clubs présents et les différents intervenants. De leur côté, Marie Françoise POTEREAU et Michel CALLOT espèrent que ces 1ères Assises ne resteront pas sans lendemain. Ils remercient le Président du Comité Régional pour l’organisation de cet événement, ainsi que l’équipe qui a œuvré pour cette journée, les élus régionaux et départementaux, les clubs présents.

Le Comité de Normandie remercie à son tour le Président de la FFC, Michel CALLOT, Marie Françoise POTEREAU pour son animation, Claire ROUSSEAU et la Région Normandie, Marie Pierre FAUVEL et le Département de la Manche ainsi que tous les intervenants. Les 1ers retours que le Comité a eu sont bons et chacun espère une suite …

Texte : Sébastien COLARD

Photos : Anthony MALENFANT