12 juillet 2021
  • A la Une
  • Route

Boucles de l’Austreberthe -Le Belge Thomas Naudts (EFC LR Vulsteke) s’impose avec autorité

C'est en solitaire que le Belge Thomas Naudts (EFC LR Vulsteke) remporte sa première victoire de la saison. (photo ci dessus).

Avec ses 160 kilomètres et ses différents circuits, les Boucles de l'Austreberthe possédaient tous les ingrédients pour nous fournir spectacle et sélection. A l'image d'un palmarès où l'on retrouve bon nombre de futurs talents, Thomas Naudts (EFC LR Vulsteke) en a été le vainqueur. Le contraire d'une surprise car ce Belge qui fêtera en septembre prochain ses 21 ans est l'homme des courses difficiles comme le prouve sa récente participation au Tour du Piémont Pyrénéen où il a pris la dixième place de la grande étape de montagne, se classant 12e du classement final. Sans oublier une cinquième place sur une course de côtes mercredi en terre flamande , histoire de répéter ses gammes pour affronter ... les bosses normandes. Depuis l'ouverture de la saison, Il a peu couru mais s'est mis à chaque fois en évidence. Voilà trois ans que le coureur de Gand n'avait plus gagné mais il a comblé cette lacune de belle manière. Autant dire qu'il ne craint ni les difficultés, ni l'adversité. Et celles rencontrées sur les routes cauchoises étaient pourtant de taille. Il n'a d'ailleurs pas fait dans le détail, remportant le classement meilleur grimpeur alors que la formation dirigée par Michel Pollentier, fidèle à la course phare organisée par l'USSA Pavilly/Barentin, raflait également le classement par équipes.

Sans répit de bout en bout (plus de 44 km/h) et longue à livrer son verdict, la course cauchoise a été épargnée par la pluie. De quoi satisfaire les 131 coureurs candidats à la succession de Léo Bouvier. Elle fut lancée sur un rythme élevé ce qui explique que les tentatives d'échappée restèrent longtemps voué à l'échec, le peloton étant toujours à l'affut. La première tentative sérieuse initiée par le combatif Jules Pijourlet (équipe de France militaire) qui à force d'insistance entraînait dans sa roue Gressier (Paris Olympique), Momasson (Orléans CG), Avoine (CC Nogent), Levasseur (Xellis Roubaix Lille Métropole), Macron (Team Bricquebec), Bideau Chartres), Carpentier (Dunkerque Grand Littoral) et le futur vainqueur Naudts (EFC LR Verhuste). Mais le peloton, rapidement mis en file indienne et jamais relégué à plus de 35 secondes d'avance refit son retard. Le regroupement s'opérait au km 76. Quoique l'allure n'ait pas faibli un seul instant, une offensive d'envergure voyait le jour peu avant la première montée de la côte de l'Enfer. Il restait alors 75 kilomètres à couvrir. Dans ce groupe de douze, on retrouvait notamment en tête Naudts et deux de ses coéquipiers, Avoine (CC Nogent), Valognes, Alexandre Huens et Guinet (VC Rouen), le professionnel brayon Jordan Levasseur (Xellis Roubaix Lille Métropole) et Le Cunff (Dunkerque Littoral), vainqueur de cette épreuve en 2016. Rien que du beau monde. Il s'avéra rapidement que la bonne échappée était sur les rails puisque les principales formations étaient représentées en tête. Une échappée idéale et homogène où Levasseur fut le seul à lâcher prise. Tant et si bien que l'écart avec la contre-attaque atteignit rapidement la minute alors que le peloton était relégué à deux minutes. Les Barentinois, eux, étaient piégés. Le groupe de tête filant bon train, Naudts attendait son heure. Profitant de la dernière montée de la côte de l'Enfer, il su saisir sa chance. En haut de celle-ci, un maigre pécule de quinze secondes. Kévin Le Cunff s'élança alors à sa poursuite mais il du vite rentrer dans le rang. Commençait alors pour le jeune belge une partie de manivelles à haut régime pour maintenir son avantage. Ce qu'il fit avec succès. "C'est fantastique" s'enthousiasmait le jeune flamand." C'est un beau circuit vallonné, comme je les aime". Bien sûr, on attendait mieux des Rouennais qui en plaçant trois hommes dans le bon coup, semblaient avoir une marge de manoeuvre. Certes, le Belge a évolué un ton au- dessus mais Thibault Valognes, cinquième et meilleur normand du jour, n'était pas pour autant fataliste. " C'est dommage. Il y avait vraiment mieux à faire. Entre nous, on ne s'est pas suffisamment compris". A l'arrivée, c'est un sentiment de satisfaction qui animait l'organisateur Jackie Tiphaigne, président délégué de l'USSA Pavilly Barentin. "La course a été sans temps morts. Ça fait plaisir de voir un jeune de talent comme Thomas Naudts oser et tenir jusqu'au bout. Les coureurs de l'USSAPB étaient un peu déconcentré mais c'est bien compréhensible (NDLR : la course cauchoise se déroulait quatre jours après le décès de Dimitri Ilongo). On attendait Hugo Théot, il s'est contenté d'une modeste 20è place. Ils n'étaient pas dans l'allure au début alors que la course a été lancée rapidement".

Texte et photos Patrice Meunier

Thibault Valognes (VC Rouen 76), cinquième et meilleur normand , ici devant Léo Danes (équipe de France militaire), n'a pas démérité.

Une première échappée emmené par Jules Pijourlet (équipe de France militaire)

 

Kévin Le Cunff, vainqueur de l'édition 2016, parmi les plus assidus pour relancer la course

 Franchissant la côte de Limésy, le peloton ne semble pas résigné

 

Douze hommes tentent le break à 75 km de l'arrivée

 

Au sommet de la dernière montée de la côte de Limesy, douze coureurs restent candidats à la victoire.

 Thomas Naudts peut savourer sa victoire

 Samuel Leroux (Xellis Roubaix Lille Métropole) règle le sprint des battus pour la deuxième place.

 Dès les premiers kilomètres, le peloton roule à vive allure.

 

Thomas Naudts, meilleur grimpeur de l'épreuve cauchoise, ici au côté de Daniel Gressent, maire de Sainte-austreberthe.

 

Le podium de l'édition 2021 : Samuel Leroux (Xellis Roubaix Lille Métropole), le vainqueur Thomas Naudts (EFC Verhulste) et Ceriel Desal (EFC LR Vulsteke)