22 décembre 2017
  • A la Une
  • Route

Bilan des pros Normands – Julien Duval, le fidèle équipier

Débutant doué au GO Evreux-Gravigny avant un passage à l'USSA Pavilly Barentin, Julien Duval a franchi toutes les marches. Débutant chez les professionnels à l'échelon continental à Roubaix Lille Métropole puis à l'Armée de Terre, l'Ebroicien promu en 2017 chez AG2R La Mondiale s'est frotté au top niveau mondial dans les épreuves du World Tour. Aussi bien sur les courses d'un jour que sur les courses par étapes. "J'ai pu découvrir les Flandriennes, Paris-Roubaix  (abandon) le Dauphiné-Libéré (abandon sur la dernière étape) mais surtout la Vuelta (108è)". Sachant que l'ancien barentinois a poursuivi son activité jusqu'à Paris-Tours, ce dernier n'a guère eu le temps de souffler.

Découvrant l'univers des grandes classiques belges lors de Gand-Wevelgem, 31è du Tour des Flandres, Julien Duval s'est montré suffisament dévoué et efficace pour ses leaders, notamment les Belges Oliver Naesen et Stijn Vandenbergh qu'il a été reconduit dans sa mission pour 2018. "J'ai cette faculté a être à l'aise dans un peloton, à bien me placer. C'est mon boulot d'équipier. Sur les courses flandriennes, l'expérience joue beaucoup. Il faut connaître toutes les routes, le moindre virage pour bien les appréhender. Maintenant que je connais le niveau et la dynamique de ces courses, j'espère que je pourrais m'exprimer pleinement l'an prochain". Difficile dans ces conditions de penser à ses ambitions personnelles même en dehors du World Tour pour celui qui avait décroché l'an dernier deux podiums en Coupe de France, à la Roue Tourangelle puis à la Polynormande. Pourtant, lors de la dernière étape des 4 Jours de Dunkerque, il se glissait dans l'échappée de dix coureurs avant d'attaquer dans le final en compagnie du Belge Ben De Vries et d'Adrien Petit qui a finalement terminé en solitaire après avoir attaqué à trois kilomètres de l'arrivée. Au terme d'une étape bouclée à plus de 45 km/h, il prenait la troisième place. Mais le temps fort de sa saison 2017 sera sa participation au Tour d'Espagne (12è et 15è de deux étapes) où il a découvert la haute montagne. Il profitait du forfait de Samuel Dumoulin pour s'aligner à son premier grand Tour. Ce fut pour lui l'occasion de démontrer un vrai sens du collectif et ses qualités d'équipier. Comme il le fera deux mois et demi plus tard lors de Paris-Bourges. Excellent dans le rôle de poisson-pilote de Rudy Barbier, le coureur picard, propulsé vers la victoire par celui qu'il avait cotoyé comme coéquipier à l'USSA Pavilly Barentin.

Texte et photo Patrice Meunier