27 décembre 2018
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Bilan des Pros Normands – Une saison fort chargée pour Julien Duval

Pour Julien Duval (AG2R La Mondiale), la saison 2018 a été longue, très longue. Du Grand Prix de la Marseillaise au Tour du  Guangxi en Chine en octobre, l'ancien barentinois a totalisé 85 jours de course (soit deux de moins que Mikael Chérel) dont une bonne partie en World Tour. "Après Kuurne-Bruxelles-Kuurne, j'ai enchaîné toutes les semi-classiques et classiques flandriennes jusqu'à Paris-Roubaix puis à partir de la Binckbank Tour à la mi-août, le programme s'est à nouveau densifié". Souvent cantonné dans le rôle d'équipier pour ses leaders, Oliver Naesen pour les classiques et Romain Bardet pour les courses par étapes, il a saisi sa chance en jouant sa carte personnelle au Grand Prix de Denain, une épreuve qui s'inscrit désormais en phase d'approche des classiques flamandes et qui a, en conséquense, intégré davantage de pavés. Mais un froid glacial et des averses de neige envahissaient le Nord ce jour là. En conséquense, un seul secteur pavé à franchir trois fois fut conservé dans le circuit final. Pas de quoi rebuter Duval encore en lice dans le groupe de tête d'une vingtaine de coureurs qui se disputèrent la victoire. Et au sprint, il se classait troisième derrière le Belge Kenny Dehaes (Aqua Protect Veranclassic) et     Hugo Hofstetter (Cofidis). "C'est toujours intéressant de pouvoir jouer sa carte personnelle. Mais c'est toujours un peu compliqué car on a perdu les automatismes. En plus, ces courses tombent souvent en début ou à la fin d'un cycle de travail". Après deux stages en montagne à Vaujany (huit jours) et Prémanon (quinze jours), il se retrouve aux avant-postes à la Polynormande. Faisant parti de l'échappée majeure du jour, il est repris à un tour de l'arrivée. Puis il fait son retour au niveau World Tour à la Binckbank Tour. N'étant pas prévu dans un premier temps alors qu'il figurait parmi les onze présélectionnés, il disputera "au pied levé" le Tour d'Espagne pour remplacer Clément Chevrier. Sa deuxième participation à la Vuelta va s'avérer difficile. "Les premiers jours n'ont pas été les plus simples. Ma mission était d'être au plus près de Tony Gallopin dans le final de plusieurs étapes. J'ai terminé fatigué". Pour autant, pas de répit pour lui car il enchaîne toutes les épreuves de fin de saison au programme de son équipe. Il pensait raccrocher son vélo lors de Paris-Tours mais c'est finalement au Tour de Guangxi en Chine (remplaçant Bagdonas) qu'il bouclait une saison fort chargée. "J'attends avec impatience la saison 2019 où le Tour d'Italie devrait être à mon programme".

 

            Texte et photo Patrice Meunier