2 février 2022
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Grand Prix Cycliste La Marseillaise : Une belle cinquième place pour Benoit Cosnefroy, Alexis Gougeard et Guillaume Martin brillants animateurs

GUILLAUME MARTIN

Même s'il n'a pu obtenir un résultat significatif, Guillaume Martin (Cofidis) fut l'un des hommes les plus en vue du Grand Prix Cycliste La Marseillaise, une épreuve lançant traditionnellement la saison professionnelle française. Désireux d'entrer dans le vif du sujet, le coureur ornais a fait étalage de sa belle condition physique dans la dernière heure de course, en plaçant plusieurs attaques dans les dernières difficultés de l'épreuve servant d'ouverture à la Coupe de France. Passant en tête au sommet du col de la Gineste, il se retrouvait seul face à un peloton lancé à toute vitesse dans la plongée sur Marseille. Faisant preuve d'une belle insistance, il du finalement s'avouer vaincu, rattrapé par un premier peloton à six kilomètres du but. Cependant, le bilan est loin d'être négatif. "Suite à un problème mécanique, j'ai abordé la Route des Crêtes avec près de 30 secondes de retard. Mais j'arrive à basculer avec les meilleurs et j'avais de bonnes jambes. J'avais de bonnes sensations donc j'ai pu faire la course en tête. Je pense que j'étais le plus fort, c'est donc encourageant. C'est une bonne façon de débuter l'année". Ses objectifs, en tout premier lieu le Tour de France dont il a pris la neuvième place l'an dernier (meilleur français), sont encore lointains.

 

ALEXIS GOUGEARD 

Après huit ans chez AGR-Citroen, Alexis Gougeard arrive chez BB Hotels-KTM avec la ferme intention de lever les bras, ce qui ne lui est plus arrivé depuis le Circuit de la Sarthe, en 2019.

Dimanche, pour son retour à la compétition, il étrennait ses nouvelles couleurs. Il s'est montré offensif, animant la principale échappée du jour qui compta jusqu'à 4' 10" d'avance. Le jeune cauchois qui occupa le commandement un moment au côté de Nicolas Debeaumarché (Saint-Michel Auber) était repris à 15 kilomètres du but dans la montée du col de la Gineste, dernière difficulté de l'épreuve méridionale. L'ancien barentinois concluait la course en 38e position, au sein d'un premier peloton et était désigné le plus combatif du jour.  "Initialement, je n'avais pas imaginé me lancer dans une longue échappée mais mon directeur sportif Samuel Dumoulin est venu me voir sur le trajet vers le départ en me demandant si ça ne me dérangeait pas d'aller devant. J'ai réussi à prendre l'échappée et à prendre du plaisir en plus. On savait que ce serait dur d'aller au bout mais si ça se regroupait assez tard, je pouvais tirer mon épingle du jeu. Je suis en manque de repères mais les sensations n'étaient pas mauvaises. C'était important pour moi de prendre de bonnes marques et ça me tenait à coeur de montrer à l'équipe qu'ils ont eu raison de me faire confiance. Je suis content de ma journée. Cela m'a rassuré". Et même s'il a intégré une équipe continentale pro après avoir évolué pendant huit ans en World Tour, cela n'est, pour autant, pas perçu comme une régression. "C'est plutôt un nouvel élan, avec de nouveaux objectifs et une nouvelle dynamique. Les objectifs vont être différents. Ce n'est pas régressif, j'arrive dans une belle équipe".

 

BENOIT COSNEFROY

Vainqueur de cette épreuve il y a deux ans au sprint devant Laurent Madouas, absent l'an dernier car souffrant d'un genou l'ayant contraint de reprendre plus tardivement, c'est en terrain de connaissance que Benoit Cosnefroy (AG2R-Citroen) abordait l'arrivée jugée devant le stade de foot marseillais. Se frottant à plusieurs bons sprinters, le vainqueur du Grand Prix de Plouay 2021 a pris une bonne cinquième place.

 

 

 

 

 

Texte et photos Patrice Meunier