22 novembre 2017
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Bilan 2017 des pros normands -Romain HARDY renoue avec le succès au Tour du Doubs

Sans défrayer la chronique mais avec une belle régularité en Coupe de France qu'il a bouclé en sixième position, Romain Hardy a connu en 2017 sa meilleure saison. Après quatre années sans victoires chez Cofidis au sein d'une équipe où il avait bien souvent sacrifié ses ambitions personnelles, le coureur ornais a retrouvé des couleurs chez Fortunéo-Oscaro. Dixième de l'Etoile de Bessèges, il a connu une grosse frustration au Trophée Laigueglia en Italie où il remportait le sprint pour ... la deuxième place. "J'ai fait un bon sprint mais je ne savais pas que l'Italien Felline était devant. Je pensais donc arriver pour la gagne. Deuxième, c'est une petite déception".   

A défaut de connaître une franche satisfaction durant la première partie de saison, Hardy va poursuivre une belle série d'accessits: 3è du Tour du Haut-Var, dans le même temps que le vainqueur Arthur Vichot et Julien Simon, 7è de la Drome Classic, 15è de Paris-Nice en World Tour, 6è du Tour du Finistère où ,sprintant pour la deuxième place, il fermait la file des premiers poursuivants derrière Julien Loubet (Armée de Terre). Puis il a pu se réjouir de participer pour la première fois au Tour de France. Infatigable attaquant , il se faufilait dans une échappée dès la troisième étape. Si les deux premières semaines lui ont permis de se mettre en jambes, la troisième lui a servi pour monter en puissance. De quoi lui permettre de jouer placé à deux reprises (10è en haut de la station des Rousses et 10è à Roman-sur-Izère). 26è au final, cette découverte de la Grande Boucle aura été une réussite, lui qui avait précédemment participé à deux Tours d'Espagne. 

Puis il effectuait son retour à la compétition au Tour du Limousin. Bien sûr, son succès au Tour du Doubs reste "le grand moment" de sa saison 2017. Deuxième de cette épreuve en 2011 derrière Arthur Vichot, il  évoluait donc en terrain connu. Rentré dans le groupe de tête après le sommet de la côte de Larmant, juge de paix de l'épreuve franc comtoise, il en ressort peu après en solitaire, dans une descente située à quatre kilomètre du but. "Aux 500 mètres, j'avais encore un peu peur que ça revienne. Aux 200 mètres, je me suis enfin retourné et je me suis dit : c'est bon, tu peux savourer. En coupant la ligne, on pense à tous ces moments difficiles, les sacrifices réalisés pour ça". Un mois plus tard, il bouclait sa saison en prenant la neuvième place du Tour de Vendée. Après une opération pour se faire enlever une plaque au niveau de la clavicule, posée en 2015 lorsqu'il se l'était cassée sur le Tour d'Espagne, il pouvait profiter d'un repos bien mérité avant de penser à la saison 2018 où il devra se mettre au service de Warren Barguil, son nouveau leader.

 Texte et photo Patrice Meunier