10 juin 2022
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105e Giro d’Italie : Guillaume Martin, 14è et déçu de sa prestation

Guillaume Martin qui venait au départ du 105e Giro d’Italie avec un objectif de Top 5 ne peut pas se satisfaire de sa 14e place, encore synonyme de premier Français. Il a découvert une course différente des deux autres grands tours.

Le Normand Guillaume Martin a finalement terminé son premier Giro d’Italie au 14e rang du classement général, à 28’37’’ du vainqueur, l’Australien Jai Hindley (Bora-Hansgrohe).

« Ça se joue sur des détails! »

Un classement bien loin de ses espérances au départ de cette 105e édition à Budapest, en Hongrie, le 6 mai où il visait le Top 5, à Véronne, dimanche 29.

« C’est du cyclisme de haut niveau et ça se joue sur des détails, des mauvais placements, un virage mal pris et vous perdez le contact avec les meilleurs » détaille le leader de Cofidis qui n’a pas connu la réussite espérée.

« Physiquement je termine plutôt bien, et ça, c’est très positif. J’ai fait des erreurs tactiques, pas pris les échappées lorsqu’il aurait fallu le faire. Lorsque je suis parti devant, je n’ai pas gagné beaucoup de temps au classement général et lorsque j’en ai perdu, c’était au-delà des dix minutes ! »

Ce que retient Guillaume Martin dans le Giro d’Italie, c’est que de gros écarts se font en troisième semaine où la montagne est omniprésente jusqu’à la veille de l’arrivée.

« Au Tour de France la montagne se résume avec des blocs de deux à trois jours maximum. En Italie, si la course est plus difficile taillée pour les grimpeurs, elle est moins nerveuse qu’au Tour de France ainsi que la pression médiatique qui est moindre. Ceci étant, le public italien est enthousiaste ! »

Suite à ce résultat, Guillaume Martin a envie de revenir au Giro mais peut-être pas en 2023. Il a une revanche à prendre sur ce classement qui n’est pas celui qu’il recherchait et ne veut pas rester sur cet échec.

Pas les mêmes effets

Pourtant, il avait bien préparé son affaire en effectuant un stage de trois semaines, début avril en Sicile où il a escaladé l’Etna à quinze reprises en vingt jours.

Cela n’a pas suffit puisqu’il a connu sa première désillusion justement au sommet de l’Etna au cours de la quatrième étape, la première sur le sol italien depuis le départ de Hongrie.

« Le stage en altitude sur l’Etna n’a pas eu les mêmes effets sur mon organisme que ceux que j’avais effectué les fois précédentes ! » insiste le coureur ornais.

Pour autant, il ne va pas modifier son programme établi avant le Giro. En effet, il a prévu une période de repos avec quelques jours sans vélo avant de reprendre l’entraînement et remettre un dossard, dimanche 25 juin, au championnat de France, à Cholet, une semaine avant le départ du Tour de France où il ne s’est pas encore fixé d’objectif.

Rien n’est fixé pour le Tour de France

« Je préfère courir mais le cyclisme moderne demande d’observer des programmes précis avec des périodes de récupération à respecter. »

Visera t-il un meilleur classement que son Top 8 de 2021 au Tour de France, est-ce qu’il va se focaliser sur une victoire d’étape où sur le maillot à pois de meilleur grimpeur ? Il ne sais pas encore.

« Je dois discuter de mes ambitions avec le staff, pour l’heure, je ne sais pas encore. Le départ du Tour, c’est dans un mois ! » conclut Guillaume Martin qui est rentré en Normandie au lendemain du Giro où, finalement, il estime avoir couru à l’envers.

« Je termine ce Giro avec des bonnes jambes mais avec le sentiment d’avoir toujours couru à l’envers. C’est la vie, il y aura des périodes plus fastes ! » a déclaré ce dernier sur sa page Facebook au soir de la dix-neuvième étape.

A la Polynormande, dimanche 14 août ?

Autre surprise, il avoue avoir connu de bonnes sensations dans le contre-la-montre final dans les rues de Véronne. Comme quoi, tous les espoirs sont permis pour la suite de sa saison (et de sa carrière) où le public normand pourrait le voir et l’applaudir à la Polynormande, entre Avranches et Saint-Martin-de-Landelles, dimanche 14 août.

Pour l’heure c’est une probabilité, il n’y a rien de sûr, mais ce qui est certain c’est qu’à cette période-là, la Vuelta d’Espagne (19 août au 11 septembre), n’est pas dans son programme.

Finalement, Guillaume Martin va reprendre la compétition, mardi 14 juin, avec le Dénivelé Ventoux challenge, course qu'il a terminé à la troisième place en 2020. Il n'était pas au départ de l'édition 2021.

Il sera accompagné à cette occasion de l'autre Normand, François Bidard, qui l'a rejoint cette saison chez Cofidis, après six ans chez AG2R-Cirooën-La Mondiale où il a cotoyé, le Saint-Hilairien, Mikaël Chérel.

Après un début de saison contrarié par une opération au poignet, François Bidard dispute actuellement le Critérium du Dauphiné Libéré, du 5 au 12 juin.

 

Guy Vallée

Légende photo.  crédit photo : Getty images-Cofidis