1000 kilomètres à parcourir, dix heures de trajet en voiture pour rejoindre Hambourg (Allemagne) et , au bout de ses efforts… un titre de champion du monde de cyclo-cross masters 3 (45 à 49 ans). Yannick Bouteiller (AC Bayeux) savait que la tâche n’était pas insurmontable d’autant qu’il a bénéficié d’un tirage au sort favorable lui permettant de partir en première ligne. « Dès que je l’ai appris -le jeudi précédent la course- j’ai revu mes ambitions à la hausse. Je me suis fixé le podium comme objectif alors que je visais précédemment un top 10 » révèle celui qui s’était classé neuvième du mondial des masters, il y a quatre ans à Mol (Belgique).
Partant sous les chapeaux de roues et se retrouvant en tête au bout de la ligne droite, le Calvadosien semble être sûr de lui. « Il y avait ensuite deux dévers qui se passaient à vélo. J’ai débranché dans la tête et j’ai décidé de tout passer à pied ». Il boucle le premier tour avec dix secondes d’avance. Imposant son rythme, c’est avec un avantage de 30 secondes qu’il boucle le troisième tour avant de glisser sur une plaque de verglas. Mais l’explosion d’une bouteille de gaz oblige les organisateurs à stopper la course après quatre tours. C’était gagné pour le Bayeusain. « Même si la course avait été à son terme, ça n’aurait pas changé grand- chose car je reprenais du temps ». Ce premier podium mondial est bien sûr une grosse satisfaction pour lui. « Je m’étais préparé en conséquence. C’était le gros objectif de l’année souligne celui qui peut désormais arborer un maillot arc-en-ciel toujours convoité. Ce qui n’empêchera pas le champion de France masters de remettre ce week-end son titre en jeu à Coulounieix-Chamiers (Dordogne).
Patrice Meunier
