5 octobre 2020
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Tour de France de Guillaume Martin : « J’avais le top 10 dans les jambes »

Guillaume Martin tire un bilan positif de son 4è Tour de France qu’il termine premier Français à la 11è place aux portes du top 10 qu’il avait dans les jambes. Il a terminé dans un bon état de fraîcheur une course au niveau très relevé.

3è à Orcières-Merlette

Guillaume Martin, le leader de l’équipe Cofidis, licencié à l’Etoile-cycliste Condé-en-Normandie, n’a pas réussi à remporter une étape de ce 107è Tour de France (son meilleur résultat : 3è à Orcières-Merlette) ni à se classer dans les dix premiers. Pour autant, son bilan est très satisfaisant puisqu’il termine aux portes du top dix à la 11è place qui correspond cette année à celle de premier Français après les douze premiers jours où il est resté 3e du classement général à quelques secondes du maillot jaune.

« Le top 10 je l’avais dans les jambes et ça s’est joué sur quelques détails en deuxième semaine avec deux chutes et des ennuis mécaniques qui m’ont fait perdre à chaque fois de précieuses minutes. Au niveau de la fraîcheur physique, je termine mieux que les années précédentes. Je suis arrivé au départ avec davantage de réserves aussi ce qui m’a permis d’accompagner les meilleurs dans les étapes difficiles. Quant à la victoire d’étape, je n’en suis pas passé loin à Orcières-Merlette où je termine derrière Roglic et Pogacar. Ça m’ouvre de belles perspectives pour les prochaines années. »

Si tout s’est bien passé dans la première semaine, les choses se sont compliquées après la première journée de repos avec une chute dans l’étape entre les îles d’Oléron et de Ré. Ensuite, dans la 13e étape entre Châtel-Guyon et le Puy Mary, nouvelle chute et perte de temps dans le final où il s’est retrouvé sans équipier pour l’aider à boucher les 20 secondes au sommet de l’avant-dernier col de la journée. Le pire a été l’étape du Grand Colombier où il a cassé son dérailleur au pied de la montée finale l’obligeant à changer de vélo alors qu’il était dans le groupe des meilleurs.

« Ce jour-là Jésus Herrada m’a bien aidé à revenir dans le groupe de tête mais j’ai payé ces efforts dans le final difficile. Ensuite, on ne m’a pas laissé la possibilité de prendre des échappées pour refaire mon retard étant trop près au classement général. »

Une progression constante

Premier Français à Paris, le statut de Guillaume Martin a un peu changé durant ce Tour.

« J’ai vu mon nom écrit sur la route et entendu le public m’encourager. Ça fait plaisir d’avoir plus de reconnaissance qu’avant mais ça ne va rien changer dans ma façon de courir. »

Grâce au contre-la-montre la veille de l’arrivée, le leader de Cofidis a gagné une place au général pour finalement terminer la 11e à Paris, à 16’58’’ du vainqueur.

C’est le meilleur résultat du coureur ornais en quatre éditions où il ne cesse de se rapprocher du vainqueur (23e en 2017, à 53’52’’ de Christopher Froome, 21e en 2018 avec une côte cassée, à 44’18’’ de Geraint Thomas, 12e en 2019, à 22’08’’ d’Egan Bernal).

Un Tour de haut niveau

« Ce contre-la-montre est le plus abouti de ma carrière professionnelle. J’ai travaillé cet hiver et pendant le confinement sur l’étude posturale qui porte ses fruits. »

2020 a été un Tour d’un haut niveau où la lanterne rouge, l’Allemand Roger Kluge (Lotto Soudal) pointe à 6 h 07’02’’du premier ce qui ne s’était plus vu depuis 2014 avec le Chinois Chen Ji (Giant-Shimano) qui accusait un retard de 6 h 02’24’’ sur le vainqueur, l’Italien Vincenzo Nibali tandis que l’avant-dernier, David Cimolai, pointait à 5 h 11’58’’.

La Vuelta son 2è grand tour

Sélectionné pour le championnat du monde sur le circuit d’Imola en Italie, l’Ornais n’y va pas en simple équipier.

« Cette sélection, je m’y attendais un peu. Même si rien n’est encore défini, vu le profil du circuit, j’ai les moyens de peser sur la course. »

Après avoir parfaitement lancé son leader Julian Alaphilippe vers la victoire, Guillaume Martin s'est classé 13e de sont premier mondial à 15 secondes du nouveau champion du monde.

Après le mondial, le leader de la Cofidis a pris un peu de repos et n'a pas couru la Flèche-Wallonn, mercredi 30 septembre. Il a repris la compétition à Liège - Bastogne - Liège, dimanche 4 octobre où il s'est classé 14e au sprint arrivé pour la 6e place à 14 secondes de Primoz Roglic.

Ensuite, son prochain objectif sera la Vuelta d’Espagne (20 octobre au 8 novembre) où il visera au moins une victoire d’étape davantage qu’une place au classement général. Connaissant le tempérament offensif du garçon, il se pourrait bien qu’il joue sur les deux tableaux.

Ce sera la première fois qu’il enchaînera deux grands tours dans la même saison.

Texte : Guy Vallée

Photo : ©Team Cofidis.