1 septembre 2021
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Bretagne Classic à Plouay – Le grand jour de Benoît Cosnefroy

Un podium haut de gamme : Le champion du monde Julian Alaphilippe, le vainqueur, Benoit Cosnefroy  et Mikkel Honoré, troisième.

Ce succès, Benoît Cosnefroy l'attendait. Voilà deux ans qu'il en parlait. Qu'il en rêvait. Une première victoire en World Tour au nez et à la barbe de Julian Alaphilippe, ça classe un coureur. "C'est sûr que  la photo de cette victoire devant Julian et son maillot de champion du monde, je vais l'encadrer. Peut-être pas dans mon salon mais dans mon album photo, c'est sûr" savoure Benoît Cosnefroy. Concrétisant victorieusement sa forme ascendante, le puncheur d'AG2R-Citroen est heureux. "Déjà gagner chez les pros, c'est difficile. Donc, s'imposer en World Tour, ça représente beaucoup pour moi, surtout à Plouay (NDLR : il avait pris la septième place en 2019). Ce n'est pas aussi fort que les émotions ressenties quand j'ai remporté le championnat du monde Espoirs mais ça vient juste après". Cette victoire lui permet également de prendre une petite revanche sur Valentin Madouas qui, au sprint, l'avait devancé à la Polynormande. Justement, il est en réussite en Bretagne comme le prouve ses succès lors du Grand Prix de Plumelec en 2019 puis lors du Tour du Finistère cette année.

Sur un parcours "à sa convenance", le coureur de Rauville-la-Bigot a su lire la course au plus juste. Après l'échappée matinale où s'était glissé son coéquipier Alexis Gougeard (l'un des trois normands au départ avec Romain Hardy), il su apparaître au moment opportun. Quand Alaphilippe a attaqué dans le gravel à 63 kilomètres de l'arrivée, il a sauté dans sa roue en compagnie de Tagey Pogacar et Mikkel Honoré (Deceunick Quick-Step). Dans le final, les trois fuyards conservèrent l'avantage avant de se livrer bataille. Cosnefroy su alors joué le coup pour ne pas se faire piéger par le retour d'Honoré, que son coéquipier attendait. "Aujourd'hui, je n'étais pas certain de l'emporter, mais à la fraîcheur, je me suis dit que ça pouvait le faire. Je n'ai pas réussi à le lâcher dans la bosse alors je me suis concentré sur le sprint. Mais ici, c'est un sprint très spécial avec un faux plat montant après une descente". Et dans la dernière ligne droite, sa pointe de vitesse lui permettait de prendre l'avantage. Les deux hommes se connaissent bien, comme deux adversaires qui se sont déjà confrontés dans le final de plusieurs grands rendez-vous. "A l'arrivée, il était super content pour moi et je sais que c'est sincère car on a eu quelques finales de courses et quelques sélections ensemble. Et on s'entend très bien".

De quoi le raffermir dans sa confiance pour le prochain championnat du monde en Belgique le 26 septembre. Il n'est pas encore sélectionné mais il a marqué de précieux points dans cette optique. D'ici là, la Classique Grand Besançon et le Tour du Doubs le week-end prochain puis le Tour du Luxembourg sont à son programme.

Texte et photos Patrice Meunier

 

Benoit Cosnefroy, tout à son bonheur.

Les deux 'héros' du jour se félicitent mutuellement.

Benoit Cosnefroy, très entouré en rejoignant le podium.

Benoit Cosnefroy (AG2R-Citroen) plus rapide que Julian Alaphilippe.

Un trio de choc au dernier passage avant l'arrivée : Julian Alaphilippe, Benoir Cosnefroy et Mikkel Honoré sont roue dans roue.