1 décembre 2020
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Matis LOUVEL (Arkéa Samsic), un néo pro pleinement rassuré

Passer professionnel, c'est un peu un grand saut dans l'inconnu. Force est de constater que pour Matis Louvel (Arkéa-Samsic), la transition a été bonne. Seul néo pro la saison dernière, l'ancien rouennais s'est bien adapté à l'étage supérieur. Débutant sa saison en Espagne lors du Trophée de Majorque, Louvel a endossé le costume d'équipier sans rechigner. Et sans aucune arrière pensée dès lors que son utilité était pleinement reconnue. " Cela a été une année intéressante. Chez les pros, la façon de courir est différente. Courir pour gagner des courses chez les amateurs et être équipier chez les pros, c'est complètement différent. Au final, cela s'est plutôt bien passé". En fin de saison, il a su justifier la confiance que lui porte Emmanuel Hubert, le manager général de l'équipe bretonne. D'abord au Tour du Portugal (deuxième du classement des jeunes) où son travail d'équipier fut remarquable mais encore plus lors de la Prueba Villafranca Ordizia en Espagne. Pour sa dixième journée consécutive de course et un dénivelé important à affronter sous la pluie, le plat aurait pourtant dû lui paraître indigeste. Essayant de relancer régulièrement la course et présent dans la bonne échappée de 30 coureurs - dont quatre de ses coéquipiers- l'ancien rouennais provoquait l'ultime sélection à dix kilomètres de l'arrivée au côté de son coéquipier Anacona et terminait à 1' 39" de Simon Carr (Nippo-Delko) dans le sillage de ses coéquipiers Kévin Ledanois et Anthony Delaplace. Dix jours plus tard, le voilà au départ du championnat de France Espoirs à Gray (Haute-Saône) au sein de la sélection régionale dirigée par David Louvet après s'être aligné sur Bruges-La Panne en Belgique, sa première course en World Tour. Sur un circuit qu'il jugeait peu à sa convenance, il choisissait la course d'attente. Jugeant le moment opportun, il portait son effort à trois kilomètres de l'arrivée et comblait un débours de 30 secondes pour rejoindre le groupe de tête où figuraient déjà les Rouennais Kévin Vauquelin et Julien Jamot. Souffrant de crampes, il prenait la troisième place derrière Alex Zingle (CC Etupes) et Florian Dauphin (Sojasun Espoirs). "J'ai fait la course qu'il fallait faire. C'est toujours intéressant d'aller chercher un résultat comme celui-là. Cela prouve que ma préparation était bonne et me permet de mesurer ma progression" se réjouissait celui qui réside désormais à Liège et qui a suivi sa compagne qui prolonge ses études en Belgique. Le point final d'une saison qui a globalement répondu à ses attentes. "J'ai bien progressé tactiquement et physiquement. C'était une année de découverte avec un programme varié. Je l'ai abordé sans pression, sans me prendre la tête..."

Texte et photo Patrice Meunier