15 septembre 2021
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Victoire au Tour du Jura et une troisième place au Championnat d’Europe pour Benoit Cosnefroy

Photo Benoit Cosnefroy a remporté au sprint le Tour du Jura

Dès qu'il fut remis de sa vilaine blessure au genou droit qui l'a handicapé tout le début de saison, Benoît Cosnefroy (AG2R-Citroen) ne cachait pas son envie de renouer avec la victoire et d'être performant sur les courses World Tour. Il y est parvenu en remportant le Tour du Finistère et même s'il a disputé le Tour de France dans un relatif anonymat, il a depuis rattrapé le temps perdu. Deuxième le 15 août de la Polynormande où il était devancé au sprint par Valentin Madouas, il maintient depuis un haut niveau de forme comme le prouve sa victoire à la Classic Bretagne à Plouay où il se permettait le luxe de battre au sprint Julian Alaphilippe, champion du monde en titre. Au Tour du Jura, sur un tout autre profil de course, il n'a laissé à personne le soin d'occuper le terrain.

Avec son final pour puncheurs, le Manchois avait toutes ses chances.  Il attaquait à trois kilomètres du but dans la côte de Montviel et son passage à 17%, la dernière ascension du jour, pour revenir sur l'échappée majeure du jour. Finalement, il devançait au sprint l'Italien Vélasco (Gazprom), Madouas (Groupama-FDJ) et Quintana (Arkéa-Samsic), rien que du beau monde.

Une médaille de bronze chèrement acquise

Puis l'ancien champion du monde Espoirs a pris la direction de Trente avec une nouvelle sélection en équipe de France à honorer, cette fois pour disputer le championnat d'Europe. Sans être leader mais en sachant que sa forme actuelle pouvait l'autoriser à nourrir de belles ambitions. En terre italienne, pas question pour lui de se laisser confisquer la part de lumière qu'il méritait au terme d'une course complètement débridée où le peloton ne comptait plus qu'une quarantaine de coureurs à 60 kilomètres de l'arrivée et seulement neuf, dix kilomètres plus loin. Vaillant et résolu à contribuer au spectacle avec les bleus, le coureur de Rauville-la-Bigot s'est accroché dès le pied de la dernière ascension du Poro, principale difficulté du circuit. Certes Remco Evenepoel le faisait craquer à 10 kilomètres de l'arrivée et il devait laisser filer aussi Sonny Colbrelli, le futur vainqueur. Il finissait vidé. Sa médaille de bronze était alors ce qu'il pouvait espérer de mieux.

Texte et photo Patrice Meunier