Troisième manche de la Coupe de France de N2 à Montpinchon.

Grand Prix des Stars de la Saint Laurent.

Adrien Guillonnet (Corbas Lyon Métropole) le plus costaud

Le Grand Prix des Stars à Montpinchon a décidé de passer la vitesse supérieure en accueillant la troisième manche de la Coupe de France de N2. L'occasion de voir évoluer à domicile les quatre équipes équipes normandes de N2 (USSA Pavilly/Barentin, Team Bricquebec Cotentin, Moyon Percy Velo Club et ES Torigni)),face aux grosses équipes d'une division nationale qui ne manquent pas de talent. C'est un peloton de 120 coureurs issus de la plupart des régions françaises que l'on retrouvait sur la ligne de départ avec au programme douze tours d'un circuit de 13,6 kilomètres, soit un tour de plus qu'à l'accoutumée. La course manchoise organisée par Nicole Delarue et le comité cycliste de la Saint-Laurent pour la partie technique a été d'un grand cru sur le plan sportif et populaire.

Hugo Thirotel (VCU Schwenheim) fut le premier attaquant du jour. Dès lors, son dossard 36 fut au hit-parade de la course manchoise car il ne quitta plus la tête de course. Vite rejoint par son coéquipier Chatillat- Bunotte et Le Lay (VC Avranches), ce trio bénéficiait ensuite du renfort de Jouannin (Orléans Loiret Cyclisme) et Thevenez (La Roche-sur-Yon Vendée Cyclisme). Une seconde vague formée de Delaplace et Guillaume Adam (Team Bricquebec), Huck (ESEG Douai), Grand (Corbas Lyon Métropole) et Janvier (La Roche-sur-Yon Vendée Cyclisme) s'élance à leur poursuite avant de ne former qu'un seul groupe. Onze hommes prenaient alors les commandes de la course pour reléguer le peloton à 1' 45" alors que l'un des favoris, Romain Feillu (CC Perigueux- Dordogne) avait déjà mis le clignotant. De son côté, le Team Bricquebec-Cotentin faisait un remarquable travail défensif en tête de peloton avec Maxime Renault et Nicolas Malle. Onze puis seulement cinq coureurs pouvaient envisager le succès..

De l'avis général, tout pouvait se jouer entre les cinq hommes de tête mais c'était sans compter sur Adrien Guillonnet (Corbas Lyon Métropole) qui mettait la machine en route dans l'avant dernier tour. Initiative payante puisque le coureur Rhône-Alpin faisait la jonction. Mieux, il accélérait encore au dernier passage sur la ligne, mettant en difficulté Cédric Delaplace (Team Bricquebec). Mais l'ancien champion de France, à l'énergie, recollait peu après. "Après de multiples mouvements de course, j'ai effectué un premier effort pour rentrer sur la contre attaque. Puis, lors de l'avant dernier tour, une autre accélération m'a permis de combler l'écart sur la tête. J'avais encore de l'énergie et c'est là que j'ai joué mon va-tout. Julien Marin (CR4C Roanne) est sorti un peu avant moi et je suis revenu sur lui puis sur l'échappée à un kilomètre du dernier passage sur la ligne. Quand je suis revenu, ils étaient échappés quasiment depuis le début de course et donc moins frais. Le circuit était très usant mais je le connaissais. J'étais venu il y a dix ans en juniors et aussi en espoirs" confiait à l'arrivée Aurélien Guillonnet.

Hugo Thirotel, 21 ans, véritable révélation de la course manchoise deux jours après sa première victoire en première catégorie à Tourteron et Aurélien Guillonnet abordaient ensemble la dernière ascension mais l'expérience et la force de l'ancien professionnel de Saint-Michel Auber 93 s'avéra prépondérante. Aux 300 mètres, ce dernier prenait nettement l'avantage pour remporter sa première victoire de la saison. Aurélien Le Lay, atout majeur du VC Avranches, équipe de N3 invitée par l'organisation, complétait le podium de fort belle façon. Ayant à coeur de se montrer à la hauteur après une parenthèse consacrée au triathlon, il prouvait qu'il était toujours en réussite sur un circuit où il avait pris la dixième place l'an dernier. "Me retrouver sur le podium, c'est une surprise. Aujourd'hui, je ne voulais pas prendre un wagon de retard". Le point final d'une troisième manche au terme de laquelle Corbas Lyon Métropole prend la tête du classement général plaçant avec Aurélien Guillonnet et Antoine Grand deux coureurs dans le top 5.

Photos ci-dessous : les quatre équipes Normandes N2.

Echos :

Les anciens étaient là : Les grands évènements sont toujours l'occasion de croiser ceux qui ont fait les beaux jours du cyclisme normand. Ce fut le cas des anciens professionnels Philippe Durel et Philippe Bouvatier ou encore du Rémois Aimable Denhez, résidant dans la Manche depuis de nombreuses années, lequel fut par le passé l'un des grands animateurs de cette épreuve . mais aussi de Johanny Lalanne.

Le bilan des Normands : Si l'ES Torigni et Moyon-Percy Vélo Club n'ont pas marqué de points, c'est le Team Bricquebec Cotentin qui en apparaissant à la quatrième place de cette troisième manche termine meilleur club normand grâce à Cédric Delaplace (7è) et Maxime Renault, neuvième à la tête d'une peloton très étiré. De son côté, l'USSA Pavilly/Barentin pointe à la quatrième place. Même si le club de Seine-Maritime n'a pas pesé sur la course, le bilan comptable est loin d'être négligeable . Sortant de sa réserve, le Japonais Yoshiki Terada, pointé en huitième position au dernier passage sur la ligne a connu un dernier tour difficile et n'a pu garder le bénéfice de ses efforts.Il prend finalement la onzième place alors que Romain Chan-Tsin se classe 14è. Suffisant pour que l'USSAPB conserve sa neuvième place au classement général.

Cédric Delaplace a tout donné : Bien décidé à jouer son rôle à fond pour sa dernière participation au Grand Prix de la Saint-Laurent à Montpinchon, Cédric Delaplace (Team Bricquebec-Cotentin) a fait le maximum pour prendre finalement une bonne septième place et termine meilleur normand. L'ancien champion de France a fait honneur aux couleurs de sa formation. Le contraire d'une surprise."J'avais la gagne en tête car je savais que je disposais d'une bonne condition physique. "J'ai subi l'accélération d'Adrien Guillonnet au dernier passage sur la ligne mais, à l'énergie, j'ai réussi à recoller. J'ai rarement fini une course aussi difficilement. J'étais vidé. La fin de course a été un moment de souffrance. Julien Marin et Antoine Grand m'ont repris dans la dernière montée".

Texte et photos : Patrice Meunier.