TOUR D’OMAN

Tour d'Oman

Kévin Vauquelin (Arkéa-Samsic) en mode grimpeur

Vingt ans, première année chez les professionnels, des qualités indéniables, une belle unanimité autour de son avenir, tout va décidément très vite pour Kévin Vauquelin (Arké-Samsic). Une belle échappée à Majorque montrait déjà sa volonté d'aller de l'avant. Ensuite, sa sixième place au Tour d'Oman était déjà, après neuf jours de course chez les pros, le signe concret de sa rapide adaptation à l'étage supérieur. Catalogué rouleur chez les amateurs avec plusieurs maillots tricolores du contre-la-montre, le jeune calvadosien a prouvé qu'il faudrait aussi compter sur lui dès que la route s'élève.  Au lendemain de son déménagement à Cagnes-sur-Mer où il va trouver dans l'arrière- pays niçois de formidables terrains d'entraînement, il prenait l'avion pour participer au Tour d'Oman. " Je ne devais pas y participer mais un cas de Covid s'est déclaré dans l'équipe. J'y suis parti sans objectif précis. D'abord, je devais rouler pour Amaury Capiot, notre sprinter et plus généralement pour l'équipe". Mais c'est finalement en grimpeur qu'il s'y fait remarquer.

Le Vélo d'Or Espoirs 2021 apparaît parmi les meilleurs au sein d'une échappée de sept coureurs lors de la quatrième étape où trois cols étaient à franchir. A 12 kilomètres de l'arrivée, il ne pouvait répondre à l'attaque de Fausto Masnada (Quick-Step) puis était battu par Mauro     Schmid (Quick-Step) pour la deuxième place. Lors de la quatrième étape, assurément la plus difficile avec comme point final l'ascension du Jabel Al Akder, un col de 5,7 km à 10,5% de moyenne, il a géré au mieux ses efforts. "Sur cette étape, le travail d'équipe était le plus important. J'ai aidé au maximum mon équipier Elie Gesbert qui jouait une place au classement général". Terminant deuxième de l'étape, légèrement détaché devant Gesbert, il concluait le Tour d'Oman à la sixième place et se classait deuxième du classement du meilleur jeune.

" La course s'est passée exactement comme j'espérais que ça puisse se passer. Depuis un moment, je rêvais de bien pouvoir grimper et là, j'ai réussi à le faire. Etre devant sur des étapes comme ça, avec des gros pourcentages, c'est super cool. Je me dis que mon gabarit ne va pas forcément m'empêcher de viser ces courses- là. J'ai clairement envie d'y jouer un rôle. J'ai montré que j'étais capable de bien grimper".
Changement de décor pour le week-end prochain puisqu'il découvrira les bordures et les monts pavés des courses belges à l'occasion du Circuit Het Nieuwblad ( sa première course en World Tour) avant d'enchaîner avec Kuurne-Bruxelles-Kuurne et le Grand Prix Samyn.

Texte et photo Patrice Meunier