1 août 2017
  • A la Une
  • Route

Tour de Wallonie -Alexis Gougeard (AG2R La Mondiale) choisit l’offensive

Dès son entrée en piste au Tour de la Communauté de Valence en Espagne début février, Alexis Gougeard (AG2R La Mondiale) avait repris le cours de ses longues échappées emmenant avec lui cinq fuyards dans son sillage lors d'une étape de l'épreuve espagnole. Mais sans réussite. Même chose pour Milan-San-Rémo où une fois avalé par le peloton, l'ancien barentinois avait terminé loin des meilleurs. Il misa ensuite sur les grandes classiques flandriennes dont Gand-Wevelgem puis le Tour des Flandres sans oublier Paris-Roubaix. Face à l'élite mondiale, ce ne fut pas l'envie mais plutôt les moyens qui manquèrent. Le coureur cauchois le ressentit comme un échec. Le championnat de France du contre-la-montre avait presque fait figure de renaissance en obtenant la cinquième place. Rassurant après son abandon au Tour de Suisse.

Privé de Tour de France, c'est un stage de cinq jours dans le massif d'Oisans où il reconnait "avoir bien bossé" qui lui a remis le pied à l'étrier. A défaut de prendre de l'altitude, Gougeard retrouvait le plaisir de pédaler. Et il ne s'en est pas privé lors du Tour de Wallonie. Choisissant l'offensive, le jeune cauchois s'est trouvé en tête lors de quatre des cinq étapes de l' épreuve belge servant de reprise pour bon nombre de coureurs n'ayant pu participer au Tour de France. Sur la troisième étape reliant Arlon à Houffalize, la plus difficile, il a tenté le coup de loin en compagnie de cinq coureurs. A 13 km du but, le Normand a porté une accélération dès la première ascension du Mur de Saint-Roch en lâchant son dernier compagnon d'échappée, le Luxembourgeois Alex Kirsh. Il s'est présenté avec 30 secondes d'avance au pied de la rampe finale. Et malgré son évidente bonne volonté, il dû rendre les armes après 160 kilomètres d'échappée. Lors de la dernière étape, il remettait l'ouvrage sur le métier au sein d'un quintette qui a occupé le commandement durant 150 kilomètres. Et dans le deuxième ascension du Mur de Thuin, il lâchait prise mais trouvait la force de revenir. Rassemblant le reste de son énergie, il s'est même permis le luxe de les laisser sur place avant de s'écrouler à bout de forces. Désigné le plus combatif de l'épreuve belge, ce n'était pas pour lui un lot de consolation mais il reste convaincu que le meilleur est à venir.

Texte et photo Patrice Meunier