14 février 2022
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Tour de la Provence- Alexis Gougeard et Paul Ourselin offensifs.

Déjà en évidence lors d'une longue échappée à la Marseillaise puis lors de la deuxième et quatrième étape de l'Etoile de Bessèges, Alexis Gougeard (BB Hotels-KTM a remis l'ouvrage sur le métier à l'occasion du Tour de la Provence. Il fut d'ailleurs l'un des rares coureurs à enchaîner ces trois courses. La troisième étape reliant Arles et Manosque longue de 187 kilomètres s'annonçait particulièrement exigeante et elle le fut. Se lancer dans une longue aventure ne sembla pas l'effrayer. Lâchant son dernier compagnon d'échappée Paul Ourselin (Total Direct-Energie) à 18 kilomètres du but, il continua seul. Il ne perdit rien, ou presque, lors de l'ascension de la dernière difficulté du jour et  conservait 50 secondes d'avance au panneau des dix kilomètres. Mais pas forcément de quoi envisager l'avenir avec optimisme. Car l'équipe Cofidis qui défendait les intérêts de son sprinter Bryan Coquard engageait résolument la poursuite. L'écart diminua : 20" aux 5 km avant d'être rejoint à 2000 mètres de l'arrivée. Il terminait dans l'anonymat mais trouvait les moyens de positiver. "C'est l'un de mes plus beaux débuts de saison. Sur cette étape, les routes étaient propices aux échappées. C'est frustrant d'être repris si près de la ligne mais je vais continuer de courir comme cela car c'est ainsi que je peux gagner. J'y crois, cela sourira un jour !". Il remettait d'ailleurs l'ouvrage sur le métier lors de l'ultime étape. Sans plus de succès. Ce qui n'est pas rien au regard du niveau de la concurrence qui régnait sur cette épreuve qui réunissait tout de même onze équipes World Tour. L'ancien barentinois doit retrouver le goût du succès cette saison. Il a les armes pour y parvenir.

 

Pour sa course française de rentrée, Paul Ourselin (Total Direct-Energie) fut lui aussi en, vue... au côté d'Alexis Gougeard, au sein de la même échappée. Mais le Calvadosien qui s'est appliqué à tenir le rythme de ses compagnons d'échappée le plus longtemps possible a cédé à 18 kilomètres de l'arrivée. Pour lui, ce ne fut pas l'envie qui manqua mais plutôt les moyens. Ses efforts n'ont cependant pas été vains car cela lui permettait de devenir le meilleur grimpeur de l'épreuve provençale. Retrouvant lors de la dernière étape son travail d'équipier pour son leader Pierre Latour, il ne put le conserver dans le cadre très exigeant de la montagne de Lure, véritable juge de paix où beaucoup de points étaient distribués. il prendra finalement la deuxième place de ce classement. "Il y avait un bon coup à jouer mais il m'a manqué de la force dans le final". 

Très bon sprinter, à l'aise sur des tracés usants, Damien Touzé (AG2R-Citroen) s'est fait plus discret. Pour autant, il a tenu le peloton des favoris aux côtés de Julian Alaphilippe et Nairo Quintana jusqu'à 4,5 km de l'arrivée. 25è au sommet, il prenait une bonne onzième place au classement final.

Texte et photos Patrice Meunier