Considéré comme l'un des porte-drapeaux de la jeune génération française, Benoit Cosnefroy (AG2R La Mondiale) n'en finit pas de nous étonner. Sa forme et son sens de la course ont une nouvelle fois merveille et lui ont permis de remporter le Grand Prix de la Marseillaise. Une semaine après la victoire de Jordan Levasseur (Natura 4 Ever Roubaix Lille Métropole) lors de la Tropicale Amissa Bongo, le cyclisme normand est à nouveau à la fête.
Pour son retour à la compétition, le puncheur normand s'est montré le plus rapide du groupe de quatre qui s'est joué la victoire sur la ligne d'arrivée du Boulevard Michelet, à quelques encablures du stade vélodrome. C'était pourtant la première fois qu'il participait à ce Grand Prix de la Marseillaise qui marque l'ouverture de la saison en France. Il estimait être en manque de repères mais alors qu'il figurait déjà dans un premier peloton de 35 coureurs, sa science de la course déjà très affinée, pour ses 24 ans, fit la différence. Il a su construire sa victoire en deux temps. D'abord en prenant l'initiative à 25 kilomètres du but, sur les pentes abruptes de la route des Crêtes pour revenir sur les derniers rescapés de l'échappée du jour puis dans le col de la Gineste, dernière difficulté de l'épreuve qui précède dix kilomètres de descente pour rejoindre Marseille, alors que l'Espagnol Jésus Herreda (Cofidis),du Belge Tom Devrient (Circus Wanty), Valentin Madouas (Groupama-FDJ) étaient les derniers à l'accompagner. L'avance qui ne dépassa jamais les quinze secondes fut suffisante avant l'explication au sprint. "Aujourd'hui, je suis content d'avoir pu m'imposer et d'avoir pu prendre les bonnes décisions au bon moment.
C'est bien de pouvoir poursuivre sur la bonne dynamique que j'avais en fin de la saison dernière. Je ne savais pas si j'allais gagner mais j'avais des jambes de folie. Avec Valentin Madouas, on se connait très bien (NDLR : ce dernier l'avait battu au sprint lors du championnat de France amateur 2016) et on avait pris la décision de ne pas se rouler dessus par solidarité française. C'est surtout le Belge Devrient dont je me méfiais". Il remporte ainsi sa cinquième manche de Coupe de France dont il avait pris la deuxième place du classement final l'an dernier derrière Marc Sarreau (Groupama-FDJ). Le champion du monde Espoirs 2017 espère que cette victoire pourra être une rampe de lancement pour sa saison 2020. Il va enchaîner avec l'Etoile de Bessèges avant de disputer le Tour du Haut-Var et la Drome Classic.
Bien sûr, devenir leader de la Coupe de France lui donne envie d'aller plus loin. Mais seulement quatre ou cinq manches de la Coupe de France sont à son programme. Alors viser le classement final ne sera pas un objectif cette saison. Je vise un bon classement sur les Ardennaises à l'Amstel Gold Race, à la Fléche Wallonne puis à Liège-Bastogne-Liège.
Texte et photos Patrice Meunier
Première course et première victoire pour Benoit Cosnefroy (AG2R La Mondiale)
Podium final : Valentin Madouas (Groupama-FDJ) deuxième, le vainqueur Benoit Cosnefroy (AG2R La Mondiale) et Tom Devrient (Circus-Wanty) troisième
Un trophée supplémentaire pour Benoit Cosnefroy
Benoit Cosnefroy savoure sa victoire avant de rejoindre le podium... un succès de plus pour celui qui reste un exemple pour tous les jeunes et particulièrement ceux du Pole Espoirs de Caen et de son responsable David Louvet.
Benoit Cosnefroy salue le public marseillais
