Quarantième édition du Grand Prix de Blangy sur Bresle- Killian Théot (CC Nogent) le plus rapide

Echevelé et gardant son suspense jusqu'au bout, la quarantième édition du Grand Prix de Blangy-sur-Bresle dont les invités d'honneur étaient Raynald Bos, le pistard et routier barentinois bien connu des années 1980 et 1990 et Damien Martin, speaker de cette quarantième édition, a souri à Killian Théot (CC Nogent). 71 coureurs étaient candidats à la succession de Sébastien Havot .L'épreuve chère à Christian Becquet que son entière passion remotive chaque année a tenu toutes ses promesses.

"En un mois, j'ai disputé trois courses avec les professionnels (Polynormande, Tour Poitou-Charentes et Grand Prix de Fourmies) en tant que stagiaire chez Saint-Michel Auber. Mais la forme n'était vraiment pas au rendez-vous. Et j'ai appris cette semaine que l'on ne prendrait pas comme coureur pro pour 2023. Alors, cette victoire, elle arrive au moment où je l'attendais. Je n'avais plus gagné depuis un mois et demi. C'est la meilleure réponse que je pouvais apporter". Alors que le sourire était de mise pour Killian Théot à l'arrivée du Grand Prix de Blangy-sur-Bresle après avoir mis à la raison ses rivaux, au sprint, comme il sait si bien le faire, il était permis de penser que cette huitième victoire cette saison lui apportait un réconfort moral, loin d'être négligeable. D'autant plus que l'ancien vainqueur du Maillot des Jeunes s'était pleinement appuyé sur la course d'équipe et que les efforts de ses coéquipiers Killian Sénicourt et Romain Bacon n'avaient pas été vains pour franchir la ligne le bras droit levé, dans le geste familier des vainqueurs.

La course des favoris commençait très tôt lorsque, dès le 2e des 14 tours de circuit, Axel Huens (Dunkerque Grand Littoral), Bacon (CC Nogent), Valognes et Pierre (VC Rouen 76) et Macron (USSA Pavilly/Barentin) se portent au commandement. Le début d'une longue aventure pour une échappée qui a fière allure. Croyant en ses chances, ce quintette continua sa progression sans faiblir, ce qui n'empêcha pas la jonction de huit coureurs, un peu avant la mi-course. Cette fois, avec le retour de Carlot et Jacquemin, le VC Rouen 76 se retrouvait en force en tête de course. Les relais appuyés des uns et des autres en fit une échappée d'envergure car sa composition avait tout pour séduire. C'était du solide. Tant et si bien que les 13 hommes de tête comptèrent jusqu'à 1' 05 d'avance. Pourtant la fatigue se fit ressentir et la tendance s'inversa. Le possible retour du peloton incita alors Axel Huens, Matéo Carlot(VC Rouen) et le champion des Haut-de-France Killian Sénicourt (CC Nogent) à prendre l'initiative. Mais la course n'était pas pour autant pliée. Car derrière, on ne renonce pas. Jugeant la menace suffisamment sérieuse, Théot se lançait à leur poursuite. mais était repris par Le Fur (CC Etupes), Bacon (CC Nogent), meilleur grimpeur de l'épreuve, Gressier (Paris Olympique Cycliste) et Labbe '(Dunkerque Littoral). Le sprint semble alors inévitable. Sénicourt accélérait aux 500 mètres et négociait le dernier virage en tête.. Killian Théot pouvait alors lâcher ses chevaux avec ... fracas et résultats. Une petite revanche un an après avoir déraillé à l'approche de la ligne alors que la victoire semblait à sa portée. Cette fois, c'est l'ancien rouennais Axel Huens qui échoue dans la roue du Nogentais. "J'ai fait toute la course en tête. Quand je suis parti avec Carlot et Sénicourt, je pensais que c'était le bon coup. Je n'étais pas venu pour faire deuxième. Mais Théot, c'est tout de même l'un des meilleurs sprinters français".

Texte et photos Patrice Meunier