Equipier dévoué et apprécié chez Total Direct-Energie, Paul Ourselin ne gardera pas un souvenir impérissable de la saison 2020. Sa quatrième chez les professionnels. Tombant malade sur l'Etoile de Bessèges, celui qui avait débuté à l'ES Livarot à l'âge de sept ans découvre ensuite le Tour du Rwanda. Et comme si la période de confinement ne suffisait pas, une chute, accompagnée d'une fracture de la clavicule lors de la première étape du Tour du Limousin, met un nouveau coup de frein à son activité. L'ancien champion de France Espoirs met un soin tout particulier pour revenir au plus vite dans les pelotons. Ce qui se concrétise un mois plus tard lors de Paris-Camembert. Trop juste bien sûr pour y jouer un rôle actif mais c'est avant tout la satisfaction d'accrocher un dossard, de surcroît à domicile qu'il retient. La forme revient à Liège-Bastogne-Liège où il se glisse dans la principale échappée. C'est pour lui l'occasion de franchir les premières difficultés de la grande classique belge dans le groupe de tête. Un des autres grands rendez-vous de la saison post Covid-19 fut le Tour d'Espagne, disputé tardivement du 20 octobre au 8 novembre. Epaulant ses leaders Niki Terpstra et Romain Sicard, le baroudeur calvadosien disputait à cette occasion son second grand Tour, un an après avoir été retenu pour le Tour de France. Il espère désormais que 2021 lui permette à nouveau d'évoluer à son meilleur niveau. A ce titre, il n'oublie pas ses ambitions personnelles. "J'aimerais retrouver le goût de la victoire, que j'avais connu assez souvent en amateur. Je veux débloquer mon compteur".
Texte et photo Patrice Meunier
