Titré à Albi en 2017 lors de l'épreuve en ligne, le championnat du monde masters constitue toujours l'un des moments importants de la saison pour Pascal Montier (VC Rouen 76). L'ancien champion de Normandie des premières catégories compte déjà huit participations à cette épreuve. Cette fois, chez les 55-59 ans, il a mis le cap sur la Pologne mais ce long déplacement n'a pas répondu complètement à ses attentes. Il se classait sixième du contre-la-montre à 41 secondes du vainqueur l'Espagnol Fernandez Martinez et loupait le top 5 pour 75 centièmes de seconde. "J'espérais un peu mieux mais le circuit de 18 kilomètres était assez technique et finalement un peu dangereux. En terminant à 29 secondes de l'Américain Kévin Tye qui pour moi était le favori, je pensais que le podium était jouable mais un Espagnol et un Danois se sont invités aux deux premières places et le podium s'est envolé !" Pour la course en ligne, avec un parcours venté d'une platitude absolu, il s'aligne sans de grosses ambitions. Piégé par une cassure dès le km 20, il se lance ensuite au côté d'un Brésilien dans un rallye de 90 kilomètres, ce dernier finissant par abandonner tout relais dans les 30 derniers kilomètres. Au bout de sa course, une anonyme 74è place. "Ce fut un gros soulagement à l'arrivée et quelques regrets car les jambes étaient bonnes. Les chutes (dont Fabrice Taillefer fut victime) ont été si nombreuses que c'était peut-être un mal pour un bien". Place maintenant au championnat du monde où il s'alignera en poursuite individuelle à Manchester à la mi-octobre. Une épreuve qui lui tient à coeur et qu'il préparera en disputant trois contre-la-montre. Sur le premier d'entre eux, il a d'ailleurs pris la neuvième place du Powerade chrono classic à Montlivault (Loir-et-Cher), une épreuve qu'il connaît bien pour l'avoir disputé à plusieurs reprises.
Texte et photo Patrice Meunier