13 octobre 2020
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Paris- Tours – Un nouveau podium pour Benoit Cosnefroy

Finalement, les semaines se suivent et se ressemblent pour Benoît Cosnefroy (AG2R La Mondiale). Mais avec des adversaires différents. Brillant lors de la bataille des Ardennes en prenant en haut du Mur de Huy la deuxième place de la Fléche Wallonne derrière le Suisse Marc Hirchi, troisième de la Flèche Brabançonne,toujours en Belgique, le Manchois a perdu au sprint Paris-Tours face au Danois Casper Pedersen (Sunweb), une épreuve qu'il abordait de façon on ne peut plus sereine et non sans ambitions. Après s'être classé troisième il y a deux ans en ces mêmes lieux, il est cette fois monté d'une marche pour conclure la grande classique française de l'automne rendue difficile par le passage de chemins de vignes, routes non goudronnées dans les coteaux de la vallée de la Loire réduit cette année à 9,5 km.

Considérant que la meilleure défense c'est l'attaque, l'ancien champion du monde Espoirs a pourtant très bien manoeuvré en sortant de sa boîte dès le premier chemin de vignes à 51 kilomètres de l'arrivée en profitant de l'attaque de son leader Romain Bardet. "Je lui ai dit d'essayer d'anticiper et il a attaqué dans la bosse avant le chemin. Je savais que ce passage allait dicter la suite et je me suis lancé". Finalement, ils allaient se regrouper à six en tête avant que le jeune manchois s'isole en tête avec Casper Pedersen. Ce duo préservant un avantage de 30 secondes sur leurs poursuivants,  il allait alors livrer un beau duel avec le géant danois dans les trente derniers kilomètres. Au sprint, au terme d'une course bouclée à une moyenne respectable, (43,810 km/h), il devait s'incliner au bout de l'interminable Avenue de Grammont. "C'est un coureur qui emmène les sprints dans son équipe,c'est le dernier poisson-pilote. Il sait gérer ça et il est en forme. Je voulais ramener cette victoire à l'équipe mais je suis tombé sur plus fort que moi".

Texte et photo Patrice Meunier.  

Benoit Cosnefroy, en toute décontraction au départ de Paris-Tours, au côté du Flérien Simon Verger qui disputait cette épreuve comme stagiaire chez AG2R La Mondiale.