Paris – Evreux – Risto Raid (VC Rouen 76) facile vainqueur en haut de la côte du Val-Iton

Risto Raid (VC Rouen 76) était trop fort

Cette victoire, Risto Raid (VC Rouen 76) l'attendait depuis déjà plusieurs semaines. Certes, il avait décroché un premier bouquet à Helleville-Héauville (Manche), avait assuré le doublé rouennais derrière Alexis Guérin lors du Grand Prix du muguet à Chambois (Orne) puis avait complété le podium derrière Christopher Piry (VC Rouen 76) et Pierre Tielemans (USSAPB) à Luneray mais son succès acquis face à une opposition de premier ordre lors de Paris-Evreux a une toute autre saveur. L'Estonien du VC Rouen 76, qui a fêté avec quelques jours d'avance son 27è anniversaire a donc marqué de sa classe le retour au calendrier de la classique ébroicienne. Une épreuve remise au goût du jour et qui a obtenu un franc succès avec pas moins de 103 coureurs qui s'élançait de Gisors, nouvelle ville départ. Une grosse satisfaction pour Laurent Eudeline, responsable de l'organisation et Yvan Frébert, président du VC Evreux.

Risto Raid en a profité pour mettre un terme à une période où un manque de réussite l'avait empêché de retrouver le goût du succès notamment au Tour de la Manche mais surtout au Grand Prix de Montbéliard (Doubs), dans le cadre d'une manche de Coupe de France de DN1, où ses efforts furent mal récompensés lorsqu'il fut rejoint à 1500 mètres de l'arrivée par un peloton compact. Passé à côté d'une victoire majeure, Raid a touché cette fois touché au but au terme d'une course où il n'a pas hésité, sous la chaleur, à se lancer aux avant-postes de loin. Dès le km 35, peu après le sommet de la côte de Gasny, il se retrouvait en bonne place au sein d'une échappée d'envergure et représentative des forces en présence (dix clubs dont les quatre équipes de DN1), avec pas moins de douze coureurs. Et non des moindres avec trois coureurs du Team Peltrax, Patat, deuxième de Paris-Mantes, Jérémy Patoux, vainqueur aux Grandes-Ventes et Do Rego mais aussi Mottier (VC Pays de Loudéac), deuxième du Tour de Normandie.

Rien que du beau monde bien décidé à mettre le grand braquet et du même coup assurer à leur initiative un maximum de chances. Des relais appuyés et une entente parfaite vont alors leur assurer une avance conséquente à défaut d'être définitive. Car celle-ci va augmenter régulièrement pour atteindre deux minutes à Normanville après 100 kilomètres de course. Seul le Guidon Chalettois, qui avait loupé le bon coup engagea la poursuite mais faute de soutien dû renoncer. En tête, c'est Rouland (Lyon Sprint Evolution) qui cédait le premier dans la montée de Tourneville. Certes l'avance des fuyards fut ensuite réduite à quarante secondes mais le peloton finira par renoncer. En abordant avec 1' 25" d'avance le premier des trois tours de circuit tracé autour d'Evreux sur un peloton soumis à la souffrance, la partie était définitivement gagné pour les hommes de tête. Puis Millasseau (Chambéry Cyclisme) lâchait prise un tour plus tard. Cam (Côtes d'Armor), Patat, Di Régo et Patoux (Team Peltrax), Raid (VC Rouen), Joly (CC Nogent), Delaplace (Team Bricquebec), Mottier (VC Pays de Loudéac) et Guillonnet (SCO Dijon), soit neuf coureurs restaient candidats à la victoire. Mais en dépit de quelques attaques, notamment celles de Thomas Joly, c'est la dernière montée de la côte du Val Iton qui servit de juge de paix. Alors que Patat prenait l'initiative pour favoriser la victoire du sprinter Do Régo, ce dernier ne put réagir lorsque Raid porta son effort aux 200 mètres. " J'avais testé mes jambes lors de deux attaques précédentes. C'est une arrivée qui me convenait mais je savais qu'il ne fallait pas déboiter trop tôt". Ce qu'il fit à merveille pour s'imposer avec une bonne longueur sur Di Régo, finalement déclassé à la neuvième place.

Texte et Photos Patrice Meunier