Souffrant d'une toxoplasmose durant le printemps, le Dijonnais du VC Rouen 76 Melvin Rullière avait dû être éloigné des pelotons durant un mois. Depuis sa reprise de la compétition fin juin, celui qui a pris l'hiver dernier la troisième place de la Coupe de France de cyclo-cross sentait peu à peu la forme revenir. Cela s'était vérifié sur le Grand Prix de Charvieu-Chavagneux (7è) et sur le Prix de Jura Nord (4è). Aguerri à des efforts plus soutenus sur le Kreiz Breiz Elites (5e de la première étape lors d'un sprint massif), l'ancien professionnel de Veranclassic a passé la vitesse supérieure en renouant avec le succès à l'occasion du Grand Prix de Saint-Soupplet (1ère et 2è catégories). En terre nordiste, non loin de Pérenchies (sa course préférée) où Rullière avait décroché son plus beau succès en classe 2 en 2013, il a conclu une épreuve rondement menée par un peloton certes assez réduit (55 partants) mais où l'on retrouvait quelques pointures à prendre en considération. Les Rouennais ont une nouvelle fois privilégié la course d'équipe pour placer aux avant-postes leurs deux meilleurs coureurs. Alors que son coéquipier Alexis Guérin s'extirpait du groupe de tête composé de treize coureurs (où l'on retrouvait notamment les Nogentais Lalouette et Leroux ainsi que Pierre Barbier) durant 17 km pour obliger leurs adversaires à travailler, mais sans pouvoir creuser un écart supérieur à vingt secondes, Rullière attendant son heure. Poursuivant son effort après l'attribution d'une prime, le Dijonnais du VC Rouen 76 provoquait l'ultime sélection. Il rejoignait Guérin mais provoquait la réaction de l'ancien barentinois Lalouette (CC Nogent), champion des Hauts-de-France, Paque (VC Saint-Quentin) et Moncomble (Dunkerque Littoral). Pour ce quatuor, tout se joua au sprint, un exercice dans lequel Rullière se montra le plus fort.
De son côté, Pierre Tielemans (USSA Pavilly/Barentin) prenait la 8e place.
Texte et photo Patrice Meunier