2 novembre 2018
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Le normand Thierry Gouvenou trace le parcours du Tour de France

Chaque année, la carte du Tour de France cycliste est attendue fin octobre, par les amateurs. Employé à la Société du Tour, le Virois Thierry Gouvenou trace 90 % du parcours.

Directeur technique de la Société du Tour de France, le Virois Thierry Gouvenou, qui a donné ses premiers coups de pédales à Flers, est l’actuel n°2 de la société du Tour de France, derrière Christian Prudhomme.

Rencontré à Flers, dimanche 28 octobre à l’occasion de la gentlemen des Cycles Gouvenou, pour laquelle il est remonté sur le vélo, Thierry Gouvenou nous a parlé de son travail.

Le tour tracé en un mois

Depuis 2012, date du départ à la retraite de Jean-François Pescheux, Thierry Gouvenou, a succédé à ce dernier, au poste de directeur technique du Tour de France et des courses organisées chaque saison par ASO.

Il est ainsi l’adjoint de Christian Prudhomme, le directeur du Tour. Le travail de Thierry Gouvenou, qui fêtera son cinquantième anniversaire, le 14 mai prochain, consiste à tracer chaque année le Tour de France pratiquement dans sa totalité.

« Le choix des villes étapes, revient à Christian Prudhomme. Ensuite, mon travail consiste à faire la liaison entre les villes départ et arrivée. Je trace pratiquement 90 % du parcours. Cela me prend environ un mois. Ensuite, il y a les équipes techniques d’ASO qui vont sur place, discuter avec les municipalités et leurs services pour voir où placer la ligne d’arrivée et le village départ. Aujourd’hui, avec les aménagements dans les villes, c’est de plus en plus compliqué à organiser. »

Thierry Gouvenou s’aide beaucoup des cartes, des rencontres qu’il fait au fil de ses déplacements, sans oublier sa parfaite connaissance du terrain en tant qu’ancien coureur professionnel et aussi du logiciel Strava qui est un système qui utilise les données enregistrées sur GPS pour montrer avec exactitude le positionnement et le parcours précis sur une carte.

S’il va sur le terrain, Thierry Gouvenou passe aussi beaucoup de temps dans son bureau parisien. Il donne de nombreux coups de téléphone aux responsables des équipes pour les courses d’ASO. Outre le Tour de France, il est aussi en charge des autres organisations d’ASO (Paris-Roubaix, Paris-Tours, La Flèche-Wallone, Liège-Bastogne-Liège, Paris-Nice, pour ne citer que celles-là).

Ressemblance avec le tracé de 1969

Avec les courses féminines, ce sont plus de 100 jours de course organisés chaque saison par la Société du Tour de France.

Au sujet du Tour de France 2019, Thierry Gouvenou a été un peu agacé des reproches de certaines personnes sur les réseaux sociaux qui disent que ce n’est pas un Tour de France.

À ce sujet, il a renvoyé au parcours de l’édition de 1969 (la 56e) qui ressemble comme un frère à celui de l’an prochain. La raison est simple. Le 106e Tour de France, qui part de Bruxelles, rend hommage à la première victoire du Belge Eddy Merckx, il y a cinquante ans.

« Déjà en 1969, ils ne faisaient pas le Tour qui faisait 4.100 km en 22 étapes. Depuis de nombreuses années, nous sommes limités à 21 jours de course et 3.500 km. Dans ces conditions, impossible de traverser toutes les régions chaque année » raconte agacé Thierry Gouvenou.