Une saison bien lancée pour Kévin Vauquelin.
En lieu et place du Tour d'Oman (6è) dans un décor de sable et de roche où il avait, sur une course par étapes, fait ses débuts chez les professionnels l'an dernier, c'est cette fois sur l'Etoile de Bessèges et ses ascensions courtes mais parfois pentues que Kévin Vauquelin (Arkéa-Samsic) a lancé sa saison 2023. S'il n'a pu valider sa présence aux avant- postes par une victoire, le bilan est loin d'être négligeable pour ces cinq jours de course en forme de découverte. Notamment sur la troisième étape tracée sur plusieurs boucles autour de Bessèges. Comme le firent dans le final les ténors du peloton que sont Benjamin Thomas (Cofidis), vainqueur de cette épreuve l'an dernier, l'américain Nelson Poless (EF Education), vainqueur final et Pierre Latour (Direct Energies), il ne manqua pas de dynamiter et de relancer la course mais sans succès. "C'était très dynamique, on s'y attendait avec deux bosses successives et les descentes sinueuses. Malheureusement, Powless prenait des relais beaucoup moins appuyés que moi. Avec Powless et Jensen, on ne s'est pas entendu. Je pense qu'on aurait pu faire un gros coup à trois" regrettait le jeune calvadosien.
Déception le lendemain lors de l'étape reine où il prend la quatrième place au sommet du Mont Bouquet au terme d'une journée compliquée où il s'est fait piégé à 100 km de l'arrivée. Mais son équipe a fait un énorme travail en assurant la poursuite. Impressionnant dans le Mont Bouquet (quatrième à l'arrivée), il a été le plus rapide à escalader la dernière montée, remontant bon nombre de concurrents. "C'est dommage car on a vu en fin de course qu'on était bien. On est revenu tout près. C'est vraiment très frustrant".
UN BON CHRONO
Pour conclure, le chrono était un véritable test pour lui. "Même si ce n'était pas le meilleur chrono que j'ai pu faire, j'ai fait un bon contre-la-montre. J'ai eu une bonne gestion de l'effort. Je sais où je peux gagner des secondes et j'ai vu les petits détails à améliorer pour les semaines à venir. Dans un chrono, chaque seconde compte". Quatrième de ce chrono (à 11 secondes de l'ancien champion du monde Mads Pedersen) et du classement général de l'Etoile de Bessèges, voilà de quoi lancer sa saison sur de bonnes bases.
Maintenant, place à un peu de repos avant le Tour des Alpes-Maritimes et du Var (17 au 19 février). Il se sait attendu sur l'épreuve organisée par Amael Moinard d'autant plus que la troisième étape se concluera en haut du col de Vence à quelques kilomètres de Cagnes-sur-Mer où il réside depuis un an. "C'est une étape de moyenne montagne avec 2300 mètres de dénivelé. Il y a de quoi faire. Cette étape devrait être décisive, en tous cas, là où se feront les écarts". Partira-t-il avec des ambitions ? "Je suis rassuré sur le plan physique et le profil de l'épreuve peut me convenir. Chaque course par étapes, je veux me consacrer au classement général. C'est ce que j'aime faire".
Texte Patrice Meunier
A créditer photo Fred Machabert / Arkéa-Samsic
