23 décembre 2020
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Julien DUVAL, le fidèle équipier

Par le jeu d'une bonification, Julien Duval (AG2R La Mondiale) avait goûté au bonheur d'enfiler l'an dernier le maillot de leader des Boucles de la Mayenne au terme de la première étape qu'il n'avait pourtant pas gagné. Pas de satisfaction majeure cette fois pour l'ancien barentinois en cette saison chamboulée par la crise du Covid-19 où il a totalisé 32 jours de course dont 11 au niveau World Tour. Forcément pas facile à gérer lorsque les classiques belges du printemps sont reprogrammées en octobre. "Il y a eu d'abord un gros enchaînement de courses. J'ai repris à la Strade Bianche puis j'ai disputé Milan-San Rémo. Il y a eu ensuite notre quatrième place au relais mixte du championnat d'Europe à Plouay associé à ma soeur Eugénie, Maelle Grossetête, Audrey Cordon, Donovan Grondin et Kévin Vauquelin. Le mois de septembre a été plus creux".   Mais la Bink Bank Tour où il espérait se remettre dans le rythme fut loin d'être un tremplin idéal pour aborder au mieux Gand-Wevelgem et le Tour des Flandres, deux classiques où l'ancien barentinois est, chez AG2R La Mondiale, un des équipiers de base pour son leader Oliver Naesen. "Le programme de la Bink Bank Tour a été fortement modifié avec le remplacement des deux étapes prévues aux Pays-Bas par une étape en ligne de 130 km et une autre contre-la-montre de 8 km. Ce n'est pas comme cela que l'on peut préparer des classiques de plus de 250 kilomètres. Sur ces classiques, j'ai été lâché à 70 ou 80 km de l'arrivée et je n'ai pu réaliser mon travail d'équipier pour soutenir Naesen le plus loin possible". Une grosse frustration mais il a déjà le regard tourné vers 2021. Au côté de l'ancien champion olympique et ancien vainqueur d'étape sur le Tour de France Greg Van Avermaet mais aussi de Bob Jungels, principales recrues de l'équipe dirigée par Vincent Lavenu, celui qui réside en Savoie et qui partage ses entraînements avec Benoît Cosnefroy et Aurélien Paret-Peintre aura l'an prochain un rôle plus accru. "Je vais me diversifier car même si je reste dans le "groupe" des coureurs de classiques, je vais être le poisson pilote de Marc Sarreau qui va devenir le sprinter numéro un de l'équipe. Jusqu'alors, ce rôle n'était dédié à aucun autre coureur. Cela fait partie du changement de cap chez AG2R-Citroen Team où l'on ne s'intéressera plus aux classements généraux des courses par étapes mais où l'on veut décrocher le plus de victoires possible".

Texte et photo Patrice Meunier