1 mars 2021
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Grand Prix de St Hilaire du Harcouët – Retour gagnant pour Adrien GAREL

 L'ancien professionnel Adrien Garel (Sojasun Espoirs) impose sa puissance au sprint.

Podium final : Kevin Boyer (Côtes d'Armor) deuxième, le vainqueur Adrien Garel (Sojasun Espoirs) et Florian Dauphin (VC Pays de Loudéac)

 

 

L'une des principales échappées du jour emmené par Leclech (Locminé), Racault (Guidon Chalettois) et Lecamus-Lambert (VC Rouen 76).

 

 

La poursuite est assurée par Laval Cyclisme 53.

 

 

On ne l'attendait pas trop mais l'ancien professionnel Adrien Garel (Sojasun Espoirs), de retour chez les amateurs après deux ans chez Vital-Concept, n'est pourtant pas un inconnu. Il est vrai que les favoris ne manquaient pas pour ce Grand Prix de Saint-Hilaire-du-Harcouet (Manche) au sein d'un peloton affichant qualité et quantité avec la présence de neuf équipes de N1 et pas moins de 197 coureurs au départ. Selon un scénario qui s'annonçait prévisible, une arrivée massive au sprint fit son bonheur. Et de quoi prouver à nouveau qu'il peut trouver son compte dans le haut niveau amateur. Mais l'ancien champion d'Europe sur piste, médaillé d'or du scratch et multiple champion de France, de retour d'un stage avec l'équipe de France piste, une discipline où il entend se distinguer à nouveau, su apprendre le prix de la patience pour retrouver le goût du succès. "Ce stage m'a fait du bien" confirme celui qui a grandi à Saint-Quentin-en-Yvelines. Je n'ai couru que 2000 km sur route depuis le début de l'année, soit moitié moins que les meilleurs ici. Je compense avec la piste qui m'a remis un petit moteur essence à la place du diesel que j'avais reçu chez les pros. Aujourd'hui, c'était une course très difficile à lire. Mais à deux tours de l'arrivée, j' ai décidé de tout miser sur un sprint massif. Même si je suis content de l'avoir gagné, c'est un peu la roulette russe surtout avec une arrivée après une grande descente. Il faut une petite part de chance et elle était avec moi" confiait à l'arrivée Garel qui avait tout de même tenté sa chance à plusieurs reprises avant de se faire quelque peu oublier.

Bénéficiant d'une météo exceptionnelle pour cette 67è édition, cette première bataille normande disputée à huit clos a été sans répit. Après 60 kilomètres de course, l'ancien champion de France Cédric Delaplace (Team Bricquebec Cotentin) et Romain Bacon (CC Nogent) tentaient leur chance. Jugeant la menace suffisamment sérieuse, neuf coureurs parmi lesquels Lecamus-Lambert (VC Rouen), Petit (USSA Pavilly/Barentin) et Racault (Guidon Chalettois), ancien vainqueur de l'épreuve, faisaient la jonction. Une allure soutenue et une belle représentativité des forces en présence laissaient croire que cette échappée allait être durable. Après avoir relégué le peloton à plus d'une minute, la tendance s'inversa grâce à la poursuite mise en place par les coureurs de Laval Cyclisme relayé ensuite par ceux du VC Pays de Loudéac.

Une nouvelle tentative de quatre coureurs voit le jour à moins de 20 kilomètres de l'arrivée. On retrouve en tête Havot (VC Rouen), Castion (Côtes d'Armor), Laurance (VC Pays de Loudéac) et Avoine (CC Nogent). Sébastien Havot, la recrue rouennaise, joue alors son va-tout. Seul contre tous, sous la menace constante du peloton. Mais il est rejoint au panneau des trois kilomètres. Puis c'est au tour de son coéquipier Kévin Vauquelin d'y aller, sous la flamme rouge. Mais le peloton est toujours à l'affût et ce dernier, en dépit de sa bonne volonté, est repris aux... 100 mètres. "Physiquement, au VC Rouen 76, on était très fort. J'aurais dû attaquer plus tôt et me retrouver au côté d'Havot. En étant avec lui, on gardait toutes nos chances. Ce qui m'a manqué, c'est du temps" regrettait Vauquelin à l'arrivée. Dès lors, les sprinters avaient la voie royale. De quoi permettre à Adrien Garel d'imposer sa puissance et au champion de Normandie Cyrille Patoux (ES Torigni) de prendre une belle sixième place. "J'ai trouvé l'ouverture mais j'ai porté mon effort trop tôt. Je me suis écrasé à 100 mètres de l'arrivée. C'est tout de même pas mal car même si j'ai disputé trois courses de l'Essor Basque, je n'ai pas la préparation que peuvent avoir les coureurs évoluant en N1".

Texte et photos Patrice Meunier

 

Le groupe de tête emmené par Ronan Racault (Guidon Chalettois), à droite,  à trois tours de l'arrivée.

 

 

A l'amorce du dernier tour, Kévin Avoine (CC Nogent) et Kévin Vauquelin (VC Rouen 76) résistent encore au peloton.

 

 

 Cédric Delaplace (Team Bricquebec-Cotentin) et Romain Bacon (CC Nogent) à l'offensive.

 

 

Huit coureurs sous la conduite de Bertrand Lecoq (ES Torigni) et Florentin Lecamus-Lambert (VC Rouen 76) tentent de distancer le peloton.

 

 

 Sous l'impulsion de Julian Lino (CC Nogent), le peloton s'allonge.

 

 

Echos .....Echos .....

Dimitri Ilongo (USSA Pavilly/Barentin), septième : Meilleure carte de l'effectif dirigée par Johan Paque pour une arrivée au sprint, Dimitri Ilongo (USSA Pavilly Barentin), lauréat l'an dernier du critérium de Paris 14è, s'est  retrouvé parmi les meilleurs. "Septième, c'est une performance correcte. J'ai essayé de profiter du train des mecs rapides. Ca allait très vite. C'était un peu décousu alors je me suis débrouillé seul. Mais aux 200 mètres, je prends une petite vaque, ce qui m'oblige à freiner. Après j'ai quand même essayer de grapiller quelques places" détaille le Parisien qui travaille de 6h à 12h 30 au service colissimo de la Poste.

Les frères Mangeas au micro : La course du Sud Manche était animée par Hervé Mangeas et son frère Daniel que l'on ne présente plus. Heureux de retrouver l'ambiance des courses amateurs, il n'a pas été sans rappeler le riche passé du VC Saint-Hilaire-du-Harcouet dont Gégène Letendre, Michel Coroller, Jean-Claude Bagot et Mikael Chérel ont porté brillamment les couleurs.

Quatre anciens vainqueurs au départ : Les anciens professionnels Cyrille Patoux (2012), Ronan Racault (2015) ainsi qu'Erwan Brenterch (2016) et Maxime Dransart (2020) avaient déjà connu la victoire sur le circuit Saint-Hilairien.