12 septembre 2017
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Grand Prix de Nogent-sur-Oise – Jordan Levasseur (Armée de Terre) s’impose en costaud

Le podium avec Dimitri Peyskens (2ème), le vainqueur Jordan Levasseur

et Benoit Jarrier (3ème).

On le savait suffisamment en forme pour renouer avec le succès. Sur la lancée d'une probante septième place au Grand Prix de Fourmies, Jordan Levasseur (Armée de Terre) n'a pas laisser passer sa chance en remportant le Grand Prix de Nogent-sur-Oise (le 24e succès pour une formation dont il porte les couleurs pour la troisième année), une épreuve de classe 2 sans répit et bouclée à plus de 46 km/h de moyenne. " Elle fait du bien cette victoire ! L'équipe me fait confiance et m'a désigné comme coureur protégé pour le sprint mais je suis parti sans pression. Mes capitaines de route nous ont montré l'exemple en début de saison.  Nous n'avons aucun complexe face aux grandes équipes et on se fait plaisir sur chaque épreuve". Avoir une équipe à son service a été sur les routes de l'Oise la clef du succès. Mais encore fallait-il ne pas se laisser piéger lorsque 24 coureurs se portèrent au commandement après 100 kilomètres de course. Il prit le bon wagon mais il ne s'en ai fallu de peu. "J'ai été le dernier à rentrer. Ensuite, j'ai d'abord pensé à m'économiser" souligne celui qui fut de retour dans son pays de Bray natal ces deux dernières semaines. A ses côtés, il retrouve le soutien de Bryan Alaphilippe, l'autre sprinter de l'équipe (le frère de Julian, leader de l'équipe de France au prochain mondial) et de Kévin Lebreton, un autre coéquipier. De solides atouts au sein d'une échappée où l'on note la présence de Rullière (VC Rouen) mais aussi cinq Fortunéo-Oscaro qui espèrent lui barrer la route du succès.

La partie ne s'annonce pas facile mais l'ancien barentinois reste confiant. ‘‘Ma victoire sur une étape de Paris-Arras en mai a été un déclic. Depuis les résultats s'enchaînent notamment un succès d'étape à la Ronde de l'Oise, toujours au sprint" se réjouit celui qui a fait du Tour du Portugal début août, une bonne base de travail pour la deuxième partie de saison. A 40 kilomètres du but, les coureurs de l'Armée de Terre provoquent une sélection plus rigoureuse. Plus que cinq coureurs en lice pour la victoire et Levasseur tient toujours la corde. Jarrier (Fortunéo-Oscaro) joue alors son va-tout dans le final. En vain. Mais le Belge Dimitri Peyskens (Veranclassic) porte son effort dans la dernière côte du circuit, à dix kilomètres du but. Levasseur réagit aussitôt tout comme Alaphilippe. Gardant des ressources intactes, Levasseur laisse son adversaire flamand à deux bonnes longueurs. "Ce dernier a joué avec nos nerfs. J'ai attendu qu'il lance le sprint, ce qu'il a fait aux 300 mètres. Mais il était cuit... Avec Alaphilippe (avec qui il avait réussi un doublé lors de Bordeaux-Saintes en 2015), on a très bien manœuvré. Après un gros travail de notre équipe, c'est bien de concrétiser". Bien décidé à ne pas en rester là, Il espère poursuivre une très bonne dynamique qui lui vaut désormais d'être reconnu, chez les pros, comme un bon sprinter. Se jeter sans complexe dans l'arène de la dernière ligne droite pour faire valoir sa pointe de vitesse est son seul but." Mon objectif est de gagner une épreuve classe 1 d'ici la fin de saison que je vais boucler lors de Paris-Tours". A n'en pas douter, il sera, l'un des hommes à suivre lors du Grand Prix d'Isbergues dimanche prochain, lors de la prochaine manche de la Coupe de France.

Texte et photos Patrice Meunier

 

 

Jordan Levasseur est fleuri.