17 septembre 2018
  • A la Une
  • Route

Grand Prix de Blangy sur Bresle – Théo Nonnez (CC Nogent), le grand vainqueur de l’édition 2018

Le podium : Adrien Quinio (UC Saint-Brieuc UC) deuxième, le vainqueur Théo Nonnez (CC Nogent) et Jean-Lou Wattrelot (Dukerque Cyclisme) troisième.

Théo Nonnez (CC Nogent) exact au rendez-vous

Après six organisations en Coupe de France de DN1, le Grand Prix de Blangy-sur-Bresle dont l'ancien professionnel Eric Lalouette était l'invité d'honneur retrouvait cette saison son cadre habituel mais sans perdre de son attractivité. Et même si le champion de France Geoffrey Bouchard (CR4C Roanne) avait décliné l'invitation de l'organisateur blangeois, la participation avait fière allure. Le VC Rouen 76, l'USSA Pavilly Barentin, CC Nogent, CC Villeneuve-Saint-Germain, VCA Saint-Quentin, Dunkerque Littoral et VS Chartres sans oublier les Belges d'Asfra Racing Oudenaarde et les Néerlandais de West Frisa ont répondus présent pour cette 36è édition organisée par Christian Becquet avec le concours du VC Eudois-Breslois. Sur un circuit de 16,4 kilomètres à boucler à neuf reprises, ce fut l'occasion pour le prometteur Théo Nonnez (CC Nogent) de renouer avec le succès.

Une échappée au long cours

"Toute l'équipe est sur une bonne dynamique. On en profite. Cette première victoire en Elite nationale, c'est une libération. Je l'attendais. Maintenant, on peut dire que ma saison est réussie". Cette victoire, Théo Nonnez (CC Nogent) l'attendait. Certes, il avait connu le succès dès le début de saison à Chateaudun (Eure-et-Loir) sur une toute catégorie mais sa victoire acquise samedi à Blangy-sur-Bresle face à une opposition de premier ordre à une tout autre saveur. Constant dans ses résultats pour sa première année en première catégorie, l'ancien champion de France junior a enfin touché au but, lui qui s'était incliné au sprint face à Risto Raid aux Boucles de l'Austreberthe. Mais cette fois, sa pointe de vitesse lui a été salutaire, montrant à 19 ans qu'il est un coureur d'avenir.

97 coureurs briguaient la succession de Maxime Renault au sein d'un peloton ne manquant pas de favoris mais cela n'a pas empêché les plus audacieux d'entrer rapidement en action. Pas de round d'observation car dès le huitième kilomètre,

25 coureurs prenaient le commandement. Difficile dans un premier temps de dire s'il s'agissait d'un galop d'essai ou d'une échappée durable mais toujours est-il que celle-ci prit rapidement une minute d'avance. Il est vrai que sa composition avait tout pour séduire car avec le VC Rouen 76 (Raid, Macron, Anti, Louvel), CC Nogent (Garbet,  Huens, Nonnez), Dunkerque Littoral (Van Haverbeke, Wattrelot), ESEG Douai (Fache, Avoine, Flet), USSA Pavilly/Barentin (Tielemans), c'était du solide. Et comme tous les clubs étaient bien représentés en tête, la chasse manqua vite de souffle pour inverser la tendance. C'est donc sans inquiétude que ce commando de premier ordre continua de creuser des écarts importants, la première contre-attaque composée de 26 coureurs étant déjà relégué à plus de trois minutes à la mi-course. Tueur et Moulin (USSAPB) étaient les premiers lâchés lors de la sixième des neuf montées de la côte de Romesnil avant que Fache puis Raid le soit un tour plus tard. Mais 21 coureurs restants candidats à la victoire à 40 kilomètres du but, cela fait beaucoup. A deux tours de l'arrivée, Wild qui avait précédemment testé ses adversaires (VC Toucy), Wattrelot et Houcke (Dunkerque Littoral)  et Anti (VC Rouen) attaquaient, provoquant la réaction du Breton  Quinio (Saint-Brieuc UC), Louiche (CC Villeneuve-Saint-Germain) et... Nonnez. Wild et Quinio prenaient l'initiative peu avant la dernière montée de Romesnil. Alors que Wild cédait peu à peu du terrain, l'étonnant Breton Adrien Quinio, champion de France de la gendarmerie, prenait un léger avantage. Jugeant la menace suffisamment sérieuse, Nonnez réagissait et faisait la jonction à trois kilomètres du but. Une sacrée partie de manivelles s'engageait. Préservant lors de la descente sur  Blangy un léger avantage, les deux hommes s'expliquèrent au sprint où Nonnez imposait sa loi. Candidat au podium, l'ancien barentinois Damian Wild, seul représentant du VC Toucy et désigné le plus combatif du jour a forcément souffert de son isolement mais a couru juste. Le dernier vainqueur de la Viking 76 pouvait se satisfaire d'une belle cinquième place. Difficile d'espérer mieux pour lui. " Je n'avais plus participé à une Elite Nationale depuis deux mois. Alors, même si j'avais décidé de prendre un coup d'avance, je savais que ce serait difficile en fin de course. Quand Nonnez a attaqué, je n'ai pas réussi à me joindre à lui. J'avais les jambes dures". Du côté du VC Rouen 76, on attendait Matis Louvel qui n'a pas manqué de supporters à Blangy où résident ses grands-parents mais c'est Enzo Anti qui a fait mieux que se défendre en prenant la sixième place.

Texte et photos Patrice Meunier

 

Damian Wild (VC Toucy), le plus combatif du jour.

Jean-Lou Wattrelot et son directeur sportif Thomas Bodo représentant Dunkerque Littoral vainqueur du classement par équipes.

Théo Nonnez (CC Nogent) impose sa pointe de vitesse.

 Axel Flet (ESEG Douai) -11è- règle le sprint d'un premier peloton.

 Un groupe de sept coureurs emmené par Quinio (Saint-Brieuc UC) restent candidats à la victoire.

Damian Wild (VC Toucy) tente de surprendre ses adversaires.

Le peloton est définitivement battu.

 21 coureurs restent candidats à la victoire à 40 km du but.

 97 coureurs ont pris le départ.