15 mai 2019
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Course de la Paix Juniors – Hugo Toumire enfin récompensé

On le sait depuis l'an dernier, Hugo Toumire (VC Catenay), pas encore âgé de 18 ans, est à mettre au rang des solides espoirs tricolores. Deuxième du Souvenir Rousse-Perrin pour sa rentrée mais aussi du Trophée Louison Bobet, de la deuxième manche du Maillot des Jeunes à Cerisy-Belle-Etoile mais surtout de Paris-Roubaix où le seul le Néerlandais Hidde Van Veenendaal le devançait au sprint sur le célèbre vélodrome, son impressionnante régularité ne lui suffisait pas. Sa faible pointe de vitesse ou des circonstances pas trop favorable l'avait empêché de vaincre mais pas, pour autant, d'arborer en toute circonstance un large sourire. Sa première victoire était donc très attendue.

La Couse de la Paix juniors sillonnant les routes de République Tchèque (quatre jours de course) allait lui permettre d'ouvrir son compteur de victoires. Il ne gagne pas souvent mais au moins il sait les choisir. Pour sa troisième participation cette saison à une manche de la Coupe des nations, le junior deuxième année du VC Catenay a frappé fort d'entrée en remportant la première étape. Sans calcul, il est resté fidèle à ses habitudes et passait à l'attaque à 40 kilomètres de l'arrivée. "Il y avait deux bosses successives. Je suis passé pour prendre un relais mais personne ne m'a suivi et je me suis retrouvé tout seul au pied de la bosse. Ensuite, j'ai fait 40 kilomètres à bloc. Ca m'a fait vraiment du bien, j'étais dans mon pic de forme ce jour là. Cinq minutes avant la remise du maillot jaune, je me suis dis que c'était énorme de l'avoir sur les épaules" se rappelle le jeune homme surpris de sa propre performance. D'atout majeur de l'équipe dirigée par Julien Thollet, il devenait leader . Avec 22 secondes d'avance, rien n'était acquis. Loin de spéculer sur cet avantage, il su s'appuyer sur un équipe soudée. D'ailleurs, son coéquipier Axel Huens a disputé plusieurs sprints intermédiaires pour préserver la position du coureur normand. "Tous les coureurs de l'équipe m'ont aidé jusqu'à la fin et j'avais toujours un d'entre eux pour m'accompagner. Toute l'équipe avait tellement bossé pour moi que je ne pouvais pas lâcher. J'avais l'obligation de mettre la balle au fond" souligne celui qui s'entraîne environ treize heures par semaine lors de longues sorties foncières et complétées par de la musculation et de la natation. Puis sa bonne septième place lors du contre-la-montre a de quoi lui permettre d'être confiant.

UN TOTAL SOUTIEN DE SES COEQUIPIERS

La troisième étape en montagne va s'avérer plus difficile. "Ca m'a fait du bien au moral de pouvoir suivre les 16 meilleurs. Mais au sommet d'un col, j'ai failli vomir. Par la suite, il a fallu être vigilant. Tibéri, l'Italien qui gagne le chrono et l'étape de montagne était moins dangereux pour le général car il avait crevé le premier jour". Il va conserver jusqu'au bout sa place de leader au terme de la quatrième étape dont il se classait 11è à huit secondes du Danois Andréas Byskov. Préservant neuf secondes sur l'Allemand Maurice Ballesterdt, il s'offrait une victoire de prestige.
"Le dernier jour, je me suis collé à la roue de Ballerstedt. Etre le premier français à gagner cette épreuve, c'est un truc de malade. La Course de la paix, j'y allais au minimum pour gagner une étape et faire le boulot pour l'équipe. Finalement, je remporte le classement général". Il prend suite au palmarès à des coureurs comme l'ancien champion du monde professionnel Michal Kwiatkowski ou encore le prometteur belge Renco Evenopoel, vainqueur l'an dernier. Ravi de s'être bonifié, c'est avec un moral de vainqueur qu'il veut continuer son programme course. Celui-ci le conduira début juin aux Pays-Bas à l'occasion des 3 Jours d'Axel, sous les couleurs de Van-Rysel AG2R La Mondiale.

                                                                                                  Patrice Meunier