Championnat de France à Grand Champ

• Dames : une nouvelle médaille d'argent pour Gladys Verhulst

Sur le championnat de France, Gladys Verhulst a pris un véritable abonnement avec le podium : deuxième aux Pieux chez les Espoirs ( 2016), 2e et championne de France Espoirs à Mantes-la-Jolie (2018) puis... deuxième (encore !) samedi sur le circuit de Grandchamp (Morbihan). Le championnat de France, c'est l'un des rendez-vous les plus importants de l'année et qu'elle apprécie. "J'arrive à me mettre dans la course, à me concentrer. Je suis libérée sur les courses d'un jour".  Mais aussi en grande forme pour suivre la cadence infernale de ses principales rivales. Mais sans pour autant revendiquer une place privilégiée au sein de l'équipe bretonne même si elle est la seule à avoir remporté une épreuve du calendrier UCI (la Picto-Charentaise en 2019). "Je n'avais pas le poids de la course sur les épaules. Mais dès que le bon coup est parti, je me suis dit: c'est bon OK".

Présente dans la sélection de huit concurrentes qui resta un moment sous la menace du peloton, quasiment celles que l'on attendait pour faire la course en tête, la Quevillaise su prendre ses responsabilités. A priori moins forte et moins expérimenté qu'Audrey Cordon,elle a décidé d'effectuer sa part de travail."Il fallait collaborer car ça revenait de derrière. Ca passait ou ça cassait mais il n'y a aucun regrets sur la ligne". Huit puis trois dans le dernier tour lorsqu'une sélection plus rigoureuse s'établit.. Sans sa coéquipière Typhaine Laurance à ses côtés ( la fille de l'ancien professionnel Franck Laurence qui fit les beaux jours du VC Evreux), Verhulst se retrouvait face à Cordon et Copponi (FDJ Nouvelle-Aquitaine) dans le final. Subissant précédemment les attaques des concurrentes de la FDJ (dont Eugénie Duval qui prendra la sixième place) et du Team Arkéa, la Morbihannaise tenta alors sa chance. En solitaire pendant les quatre derniers kilomètres, le jour de gloire arrivait sur ses terres, décrochant le titre national qu'elle convoitait depuis plusieurs années. Un moment distancé par Clara Copponi, Verhulst gardait suffisamment d'énergie pour la devancer au sprint. La médaille d'argent suffisait à son bonheur. Battu par plus fort qu'elle, le constat est rempli pour la Quevillaise qui enchaînera avec le championnat d'Europe à Plouay, une autre échéance importante pour elle. "Pour le premier championnat de notre équipe, on avait un peu la pression car on voulait bien faire".

• Amateurs : Les Rouennais sont resté dans l'ombre

Parti avec un gros moral et une bonne dose d'ambition après le véritable tir groupé lors de l'Agglo Tour Saint-Brieuc, le VC Rouen 76 ne pu jouer un rôle majeur, contrairement aux éditions précédentes notamment lorsque Alexis Guérin était monté sur le podium (3è en 2017) ou encore il y a deux ans lorsque le tempérament offensif de Matis Louvel avait été mal récompensé. La faute, en terre bretonne, à un scénario de course uniquement favorable aux sprinters. Et dans un final empreint de suspense, c'est Jason Tesson (Sojasun Espoirs) qui a raflé la mise. Tout avait commencer après seulement cinq minutes de course, moment choisi par Acosta (CR4C Roanne), Meyer (AVC Aix), Pfrimmer (CC Nogent), Guichard (Team Pro Nicolas Roux) pour se lancer dans une échappée fleuve. Avec de tels coureurs, tout le monde pouvait penser que cette aventure soit durable. En effet, ces quatre coureurs s'entendant à merveille, ils vont maintenir le peloton à distance pour connaitre une avance maximum de 3' 45". Et c'est seulement à trois tours de l'arrivée que l'écart va diminuer sensiblement. "Il n'y a pas eu véritablement de course. Il y a eu une course bloquée. Quatre coureurs devant et derrière, ça a fait rideau... On espérait une course de mouvement mais au final,il ne s'est rien passé. Certes, on a été actif à l'approche du regroupement mais cela n'a pas été suffisant" reconnaissait Jean-Philippe Yon. Une arrivée au sprint était inévitable. Pour Carisey, c'était mission impossible. Il rendait les armes à 5 km du but. Alors que 80 coureurs restaient candidats à la victoire, les sprinters pouvaient alors entrer en action. Du même coup, Jason Tesson , 22 ans, décrochait sa plus belle victoire. Loin de cette réussite, le Manchois du VC Rouen 76 Julien Jamot s'est contenté d'une modeste 16è place. "La course était hyper tendue. A trois tours de l'arrivée, j'ai tenté à plusieurs reprises de sortir du peloton. Puis j'ai eu un moment creux au moment où Carisey était repris. Au sprint, c'était difficile de faire mieux d'autant plus que j'ai du mettre un coup de frein aux 150 mètres". Damian Wild fut le seul coureur de la sélection normande à terminer au sein du peloton.

Les Rouennais Dylan Guinet, Thibault Valognes, Julien Jamot, Kévin Vauquelin et Alex Huens sont prêt pour le départ.

Axel Huens, Dylan Guinet et Kévin Vauquelin en tête de peloton.

Guillaume Bunodière (sélection normandie).