Marc Fournier remporte le circuit de la Sarthe
Tout avait pourtant mal commencé pour Marc Fournier (FDJ). Suite à une chute à l’entraînement en novembre, le coureur alençonnais a souffert du poignet (os du poignet névrosé car son radius était trop long). Il a du être opéré durant l’hiver et du même coup repoussé sa rentrée à la mi-mars lors de la Classic Loire Atlantique . Pas la meilleure façon d’effectuer ses débuts chez les pros mais il va combler progressivement ce retard. La reprise est difficile mais les bonnes sensations reviennent lors de la Route d’Adélie puis de Paris Camembert. Son programme l’amène ensuite à disputer le Circuit de la Sarthe. « Je n’étais pas prévu ici, je remplace le norvégien Eiking, malade » se souvient –il. Echappé à 180 kilomètres de l’arrivée avec l’Allemand Janorschke (Team Rothe), seul pour les 60 derniers kilomètres, il s’imposait à Château du Loir au terme de la première étape.
Ses capacités de baroudeur au long cours sont récompensées. Il s’était d’ailleurs imposé à plusieurs reprises de cette façon chez les amateurs notamment sur une étape du Triptyque des Monts et Chateaux en Belgique pour 2015. Plus de deux minutes d’avance constituait pour lui une marge de confort mais il restait quatre étapes pour toucher au but. Lors du contre la montre à Angers, il fait mieux que se défendre en prenant la cinquième place. Mais le plus dur restait à faite sur l’étape reine se concluant par cinq ascensions du Mont des Avaloirs, le point culminant de l’ouest de la France. Mais il résiste à une belle série d’attaques principalement orchestré par Thomas Voeckler (Direct Energie) et Jérome Coppel (Iam) grâce à la belle course d’équipe de la FDJ. Il conservera finalement 1’50’’ d’avance sur Coppel. A 21 ans, le double champion de France sur piste (courses aux points et américaine) rejoignait au palma-rs Bernard Hinault, Greg Lemond, Thomas Lovvist et Luke Durbridge, vainqueur au même âge. « Il y a eu un très gros travail de mes coéquipiers. En ne cédant que 27 secondes à Coppel au Mont des Avaloirs, je savais que ça allait faire »Mais trois semaines après son succès sur les routes sarthoises, une douleur derrière le genou manque un nouveau coup d’arrêt avec une abandon aux 4 jours de Dunkerque et trois semaines de repos. Cependant la suite de la saison allait lui permettre de mettre à nouveau l’offensive à l’honneur. Et c’est en mode baroudeur qu’il aborda le Tour de Pologne en étant 120 kilomètres au commandement de la première étape. Il tente aussi le tout pour le tout lors de la Polynormande où il attaque dans le final en compagnie de Guillaume Martin (Wanty Groupe Gobert). En vain puisqu’il est repris à un peu plus de 3 km à l’arrivée. « Le début de saison a forcément été compliqué. Mais avec une victoire, je suis satisfait de ma saison d’autant qu’elle a été riche en expérience ». En 2017, c’est le plus souvent au coté d’Arnaud Demare qu’on devrait le retrouver. Il fera partie de sa garde rapprochée pour l’approche des sprints et le Tour des Flandres et Paris-Roubaix sont à son programme.
Patrice MEUNIER
