Une saison à oublier pour Arnaud Courteille
Pour Arnaud Courteille (FDJ), la saison 2016 a été longue et difficile. Un peu comme ses précédentes saisons au sein de l’équipe de Marc Madiot où l’ancien champion de France espoir fut rarement en pleine possession de ses moyens. En 2014, une chute au Tour Down Under le contraint à rester éloigné des pelotons durant deux mois suite à une fracture de la clavicule. L’an dernier, le natif de Saint Hilaire du Harcouet a connu des soucis de santé durant quatre mois. ‘‘J’ai eu des problèmes intestinaux que je trainais depuis le Tour d’Italie en mai. J’avais suivi un premier traitement pendant la course qui n’a pas eu d’efforts. Puis un second après championnat de France qui a fini par éradiquer un mauvais champignon.’’ Pourtant, sa saison débutée au d’Algarve lui a laissé quelques bons souvenirs. Notamment sur Paris Nice où après les abandons de ses leaders Arnaud Demare et Arthur Vicho il décidait de jouer sa carte personnelle lors de l’étape passant par le Mont Ventoux dont le sommet est situé à 60 kilomètres après le départ. ‘‘Je l’avais escaladé une seule fois à l’entraînement, c’était chez les cadets’’ se souvient – il. Se glissant dans une échappée de huit coureurs avec de sacrés rouleurs comme Lars Boon et Stijn Vandenbergh, il ne reste qu’à cinq en tête à l’approche du sommet du géant de Provence qu’il franchi en deuxième position. Mais ses efforts seront finalement vains puisque l’échappée était reprise à 30 kilomètres du but. Tout comme au Tour de Catalogne où il est repris à moins de trois kilomètres d’une étape se concluant à Barcelone. Au moins aura-t-il eu la satisfaction de faire la course en tête avant de vivre une période plus compliquée à partir du Tour d’Italie où il restait dans l’inconnu de l’effort prolongé sur trois semaines. ‘’Après avoir bouclé ma saison au Tour de Vendée, le médecin de l’équipe m’a conseillé six semaines de repos, contre quatre habituellement. Je n’ai pas fait de sport durant quinze jours puis j’ai repris progressivement avec du VTT et un peu de course à pied.’’ Rassuré par ses sensations en début de saison, Arnaud Courteille espère au moins vivre sa septième saison chez les professionnels sans pépins physiques et sans être contraint l’anonymat afin de jouer au mieux son rôle d’équipier principalement sur les courses du World Tour.
Texte et photo P. Meunier
