22 février 2017
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Bilan des pros normands -Saison 2016- Amaël MOINARD

Le Tour de France était juste grandiose pour Amaël Moinard

A l’aise sur tous les terrains, Amaël Moinard avait bouclé son premier Tour de France à la 14è place en 2008. Puis il terminait meilleur grimpeur de Paris Nice mais aussi vainqueur d’une étape sur la Promenade des Anglais en 2010. Suffisant pour taper dans l’œil des dirigeants de BMC qui lui ont offert un rôle d’équipier modèle, forcément et au service de son leader Philippe Gilbert et plus précisément l’australien Richie Porte et l’américain Tejay Vand Garderen sur les courses par étapes du World Tour. Mais en tout premier lieu sur la Grande Boucle auquel il participait pour la huitième fois. Alors bien sûr, c’est un grand moment qu’il a vécu pour le grand départ au Mont Saint Michel et sur les deux étapes qui ont sillonnés le département de la Manche. Il se retrouver proche de son public, ce n’est pas tous les ans qu’il en a l’occasion. S’élancer à domicile sur la plus grande course du monde restera comme l’un des plus grands « cadeaux »de sa carrière.
« C’était grisant, il fallait savourer » confiait le cherbourgeois au départ. Content d’avoir évité les chutes, il fut séduit par la ferveur populaire au terme de cette première étape. « Je ne reconnaissais même pas les routes
tellement il y avait du monde. Je me repérais uniquement aux pancartes. C’est pour vivre des moments comme celui-ci que l’on s’entraine » confie t-il. Même s’il n’ambitionnait pas forcément une place parmi les meilleures sur la deuxième étape, il s’est fait une joie de continuer à rouler sur ses terres. Ce fut une étape jallonnée par des villes qui lui sont chères.Tout d’abord Saint Lô où il a été licencié durant ses années espoir, Montpinchon où il a décroché une victoire décisive pour son passage chez les pros ou encore Equeurdreville où il débuté le vélo.
De quoi savourer encore un peu plus l’événement majeur d’une saison qu’il juge excellente. « J’avais bien débuté en prenant la 6ème place de la Drome Classic. J’ai vécu l’un des grands moements de ma carrière en juillet même si j’aurais aimé que la 2ème étape soit moins difficile pour l’équipe. Je regrette un peu de ne pas avoir renoué avec la victoire, cela s’est joué à peu de choses au Tour de Bretagne (2è d’un étape à Bath). Je viens de fêter mes 35 ans et j’aspire à vivre une saison similaire en 2017. Le fait d’être dans une formation ambitieuse m’oblige à me remettre en question. »

Patrice MEUNIER