24 novembre 2017
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Bilan des pros normands 2017- Damien TOUZE a joué placé

On a coutume de dire qu'une première saison chez les professionnels est celle de l'apprentissage. Mais Damien Touzé (HP BTP  Auber 93) s'est senti rapidement à son aise et l'a prouvé par sa régularité et ses résultats. Deux mois après ses débuts à la Marseillaise, le jeune neubourgeois a fait irruption en l'espace de quinze jours dans les top 10 des manches de Coupe de France : 8è de la Roue Tourangelle puis obtenant le même classement lors de Paris-Camembert, au Grand Prix de Denain et au Tro Bro Léon. Un quatre à la suite obtenu, à l'exception du Grand Prix de Denain, sur des terrains souvent accidentés. Bien que néo pro, il a eu la rassurante audace de "faire la course" sur des épreuves au profil escarpé. Avec au bout du compte des satisfactions qu'il compte prolonger dans le temps. Presqu'à domicile, Paris-Camenbert qu'il termine juste devant Laurent Pichon, leader de la Coupe de France, lui permet de décrocher un nouvel accessit. "Avec mes coéquipiers, on a essayé de sortir dans les bosses mais Bouhanni avait toujours des coéquipiers pour rouler derrière. Quand il y a un grand sprinter, ça cadenasse la course. Huitième, c'est satisfaisant. Quand je vois le nom des coureurs qui me devance, je me dis que je n'ai pas à rougir".

En juin, aux Boucles de la Mayenne, le coureur entraîné par Nicolas Buisson passe à la quatrième place sur deux étapes, d'abord à Ernée en réglant le sprint d'un premier groupe de poursuivants derrière le prometteur Mathieu Van Der Poel puis à Hambers. Pour la deuxième partie de la saison, il profite d'une forme constante pour continuer de jouer placé. Ce fut notamment le cas au championnat de France espoirs à Saint-Amand-Montrond où il est annoncé comme l'un des favoris.

"J'étais attendu et j'avais réussi à répondre présent. Mais ce n'était pas un circuit qui me convenait. Il était à peine dur pour moi. La situation n'a pas été facile à gérer avec quatre coureurs du Rhône-Alpes dans le final (dont Benoit  Cosnefroy). On a laissé pas mal de cartouches pour aller chercher Maxime Roger qui était devant. Après, on s'est fait contré par Victor Lafay" se souvient-il.

Quatrième de la dernière étape du Tour du Limousin à Limoges, il monte sur son premier podium chez les pros lors de la première étape du Tour Poitou-Charentes, derrière deux cadors du sprint, Nacer Bouhanni et Elia Viviani. Puis c'est une nouvelle participation au championnat du monde, cette fois chez les espoirs à Bergen qui l'attendait. Dans le rôle d'équipier pour protéger la fugue de son compatriote Benoit Cosnefroy parti à la conquête du maillot arc-en-ciel, il prenait la 6è place sur le circuit norvégien, la quatrième du sprint massif.

Ses résultats lui donne des assurances sur ses capacités à embrasser la carrière au plus haut niveau. Conscient qu'il lui reste beaucoup à apprendre, il a choisi de rester chez Auber 93, une formation renforcée avec l'arrivée de la biscuiterie Saint-Michel comme co-sponsor au lieu d'attendre une réponse de la FDJ qui suit avec attention ses résultats depuis plusieurs années. "Je me suis fixé des objectifs et c'est venu tout seul même si ce n'est jamais facile de lutter dans les sprints massifs face à des équipes ayant un train et des moyens supérieurs à notre équipe. J'ai eu des propositions mais je voulais refaire une année à Auber 93 pour continuer le projet de l'équipe".

 Texte et photo Patrice Meunier