2 décembre 2019
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Bilan des pros Normands – Julien Duval, le fidèle équipier

En bouclant sa troisième saison chez AG2R La Mondiale, Julien Duval s'est montré satisfait de ce qu'il a pu réaliser sur les grandes classiques du printemps. Entre A Travers les Flandres et Paris-Roubaix en passant par Gand-Wevelgem et le Tour des Flandres, pas une n'a manqué à son programme, toutes au niveau World Tour. Il s'est déjà habitué à cet enchaînement dont il s'accommode au mieux. Son rôle d'équipier lui permet malgré tout d'élever son niveau physique.  Mais l'ancien Barentinois a su également, en plusieurs occasions, se montrer suffisamment efficace pour être performant. Ce fut bel et bien le cas aux  Boucles de la Mayenne. Lors de la première étape marquée par des conditions météo dantesques avec de fortes rafales et une pluie diluvienne, l'homme aux dix titres de champion de France sur piste a profité d'une échappée initiée par la FDJ pour jouer sa carte. Il se classait deuxième, devancé au sprint par l'Uruguayen  Mauricio Morales (Caja Rural). Grâce à une bonification, il prenait les commandes de la course mayennaise. Mais piégé dans un deuxième peloton et se ressentant des efforts fournis la veille, il perdait sa tunique de leader lors de la deuxième étape. Ce qui lui amène quelques regrets. "Forcément, c'est toujours une déception d'être passé tout près de la victoire d'étape puis, ensuite, de ne pas avoir conservé le maillot de leader. C'est un peu dommage, mais ça restera une belle expérience et, surtout, ça me servira pour la suite".

Souvent au service de ses leaders, l'ancien coureur de l'USSA Pavilly Barentin a davantage joué sa carte personnelle durant la deuxième partie de saison. "C'est une période où on m'a laissé ma chance. Alors que les deux sprinters de l'équipe Clément Venturini (parti disputé le Tour d'Espagne) et Samuel Dumoulin (arrêt de sa carrière) étaient absents, c'était à moi de défendre les chances de l'équipe lors des arrivées au sprint. J'ai préparé cette période en conséquence sachant que les scénarios de courses sont très souvent profitable aux sprinters". Avec une certaine réussite puisqu'il se classait neuvième du Grand Prix de Fourmies au terme d'un sprint massif, neuvième de Paris-Chauny en petit comité et cinquième de l'Euro métropole Tour où une vingtaine de coureurs se disputaient la victoire. Il espère en 2020 pouvoir participer une deuxième fois à un grand Tour, soit au Tour d'Italie mais plus probablement au Tour d'Espagne.

Texte et photo Patrice Meunier