1 février 2019
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Bilan des pros Normands – Jérémy Leveau espère plus de réussite

Jérémy Leveau, 26 ans, a connu une saison mitigée à cause de méforme sur certaines courses. 2018 fut pour lui l'année du changement.

L'Argentanais a quitté Roubaix Lille Métropole pour rejoindre Delko-Marseille-Provence KTM au niveau continental pro. Changement d'environnement et de décor pour l'ancien champion de France espoir qui avait pris l'habitude de démarrer sa saison dans le sud de la France lors du Grand Prix de la Marseillaise ou au Tour du Haut-Var.

Cette fois, il a lancé sa saison au Sharajah Tour, aux Emirats Arabes Unis. Dès la deuxième étape, il se mêle à la bagarre et finit 6è.

Juste derrière Jacub Mareczko (Willer Triestina) et Bryan Coquard, deux références en matière d'arrivée au sprint." J'ai été contraint de lancer le sprint très tôt car je n'étais pas dans la bonne roue". Deux jours plus tard, l'opportunité de briller dans une arrivée massive s'offre encore à lui. Mais un adversaire venait contrarier ses plans à 400 mètres du but. "Il m'a bousculé, j'ai dû freiner sinon je chutais"se souvient -t-il. "Même si Marecczko et Coquard étaient les plus rapides, il y avait la possibilité de faire un top 5". A défaut de connaitre les joies du podium, il se rassurait. En contribuant au succès de son équipier Javier Mereno, il prouvait à sa formation au sein de laquelle il prenait ses marques qu'on pouvait lui faire confiance.

Puis une bronchite peu avant le Tour du Haut-Var l'obligeait à faire l'impasse sur cette épreuve et il dû attendre le mois de juin pour retrouver de bonnes sensations.Se glissant dans une échappée comme au Circuit de la Sarthe, il monte à nouveau au créneau lors de la deuxième étape des Boucles de la Mayenne qui se concluait à Pré-en-Pail. La fin de course mettait en évidence sa combativité lorsqu'il se glissa en tête aux côtés de Bonnamour (Fortunéo-Samsic), Soupe (Cofidis), Maldonado (Saint-Michel-Auber) et Cosnefroy (AG2R La Mondiale), l'autre normand. Mais les efforts de ces cinq puncheurs lancé à toute allure sur le circuit final furent anéantis dans les derniers kilomètres. Alors, il lui faut remettre l'ouvrage sur le métier. Ce qu'il fit lors de la Polynormande en partant de loin au sein d'une échappée qu'il espère être la bonne. Mais au fil des kilomètres, l'écart diminue progressivement et il craque dans le dernier tour. La dernière montée de la Pigeonnière lui sera fatale. Ne possédant plus que dix secondes d'avance sur le duo composé de Pierre Gouault et Pierre-Luc Périchon, il ne pu résister et était repris à

400 mètres de l'arrivée. Cruelle désillusion. Pas plus de réussite lors de la première étape du Tour du Limousin où, sous la chaleur, il préfère anticiper le sprint et attaque dans la dernière bosse. Mais le regroupement s'opère sans qu'il puisse pouvoir en tirer profit. Car sa sixième place, juste derrière Calmejane (Direct Energie), n'est pas un lot de consolation. Le fils de Daniel qui totalisait 68 jours de course l'an dernier va débuter sa saison au Tour d'Oman. Il espère cette fois avoir plus de réussite. "Je suis satisfait de ma saison sur un plan physique car j'ai encore progressé mais déçu par les résultats. A Delko-Marseille, on peut avoir l'opportunité de saisir sa chance. On n'est pas cantonné dans un rôle d'équipier. Mais avant tout, j'espère pouvoir remporter ma première course chez les pros".

Texte et photo Patrice Meunier