12 décembre 2018
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Bilan 2018 des pros Normands – Jérémy Cornu revient chez les amateurs

Le travail d'équipier est souvent ingrat. Le plus souvent au service de ses leaders, Jérémy Cornu (Direct Energie) en a fait l'expérience lors de la saison 2018, sa troisième chez les pros. Toutefois, le coureur lexovien a eu la satisfaction de connaître la victoire lors de la deuxième étape du Circuit des Ardennes. Il a su saisir sa chance sur une épreuve de classe 2 alors que l'équipe vendéenne était attendu. A cette occasion, il retrouvait à ses côtés une forte équipe avec Jonathan Hivert, Romain Sicard et Rain Taramaee. Profitant d'une côte à 10% servant de cadre à l'arrivée, il provoquait une cassure pour l'emporter. Du même coup, le gain de quelques secondes lui fut profitable pour conserver sa troisième place au classement général. Au Tour du Finistère, il faisait à nouveau la course en tête et assurait sa part de travail pour l'équipe alors que six coureurs de Direct Energie se retrouvaient dans la bonne échappée. Au bout de ses efforts, il prenait la sixième place alors que la victoire revenait à son leader Jonathan Hivert. "Mon boulot, c'était d'abord de faire exploser le groupe de tête. Avec une bosse d'un kilomètre et une pente raide, c'était là aussi une arrivée qui me convenait. Ca aurait pu être mon tour mais c'est un de mes bons souvenirs cette saison". Plutôt confiant pour rester dans l'équipe, Jérémy Cornu n'a finalement pas été conservé dans l'effectif et retournera chez les amateurs la saison prochaine, sous les couleurs du Team U Nantes-Atlantique. "J'ai été averti seulement à la fin septembre. Je voulais rester chez les pros mais j'ai vite compris que ça serait compliqué car les équipes avaient ciblés leurs recrues. C'est la conjoncture qui a joué en ma défaveur. Sur le coup, je me suis dit que j'allais tout arrêter. Mais après avoir discuté avec ma femme et mes proches, je me suis dit que ça valait le coup de continuer. Je me donne un an pour repasser au dessus".

                                                                         Texte et photo Patrice Meunier