Opéré en novembre 2018 de l'artère iliaque à la jambe gauche, Arnaud Courteille (Vital-Concept) a dû attendre le feu vert des médecins pour reprendre la compétition. C'était début avril sur la Route Adélie. Après avoir poursuivi son programme en participant à l'Amstel Gold Race puis à Liège-Bastogne-Liège, le natif de Saint-Hilaire-du-Harcouet participait au Tour du Yorshire. L'occasion pour lui de sortir de l'anonymat et de s'illustrer lors de la dernière étape, soit un mois pile après sa première course de l'année.
Souvent cantonné dans un rôle d'équipier, l'ancien champion de France Espoirs sait aussi se mettre en évidence lorsqu'une opportunité s'offre à lui. Comme lors d'une étape du Tour d'Espagne par le passé, il fit parti d'une échappée au long cours. Il s'aperçut alors qu'il pouvait jouer sa carte personnelle pour le classement meilleur grimpeur. Il lui appartenait alors de ne pas laisser l'initiative à l'adversaire à l'approche de chaque côte. C'est non seulement ce qu'il réussira à faire tout en marquant un maximum de points avant que l'échappée soit reprise... à trois kilomètres du but. Une fois n'est pas coutume, Arnaud Courteille connaissait la joie du podium en enfilant le maillot de meilleur grimpeur de la course britannique. Même si la fin de saison fut plus difficile, c'est tout de même après 60 jours de course qu'il bouclait sa saison 2019 au Tour de Lombardie. "En étant privé de stages hivernaux, j'ai tout d'abord manqué de foncier. J'ai eu un gros coup de fatigue avant le championnat de France. Mon statut d'équipier, notamment aux côtés de Quentin Pacher et Pierre Rolland, reste le même depuis plusieurs années mais cela me convient".
Texte et photo Patrice Meunier
