2 mai 2018
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92ème Grand Prix du Muguet à Chambois – Matis Louvel (VC Rouen 76) bras au ciel

En passant deux fois en tête la Côte des Monts, Risto Raid s'est adjugé le classement de Meilleur Grimpeur.

 

Chambois reste le terrain de jeu préféré des Rouennais. Après Wilefried Canalès, en 2016, et Alexis Guérin l'an dernier, Matis Louvel permet au VC Rouen de garder le Trophée du grand prix du muguet de Chambois.

Après un premier tour groupé du petit circuit, la première attaque de Risto Raid sur le plateau après la sortie du bourg de Chambois s'avérait déterminante. L'Estonien prenait une vingtaine de secondes d'avance sur le peloton qui visiblement ne croyait guère aux velléités, ni au coup de force de l'échappé. C'était un bien mauvais calcul. Car après avoir tenu ses principaux adversaires à distance à l'issue des quatre boucles  de 12 bornes, le baroudeur se présentait seul au pied de la difficulté majeure pour escalader La Côte des Monts à son rythme. Ses poursuivants naviguaient toujours autour des trente secondes de retard.

Meilleur grimpeur

Après la partie assez roulante initiale, Risto Raid démontrait qu'il savait aussi jouer du braquet. « C'était assez compliqué sur les grandes lignes droites. Toutefois, j’avais décidé de partir assez tôt pour durcir la course. Mais aussi pour que mes équipiers profitent de mon travail », révélait le petit grimpeur rouennais.  Celui-ci réussissait le tour de force de franchir deux fois la bosse en solitaire, empochant pour l'occasion le titre de meilleur grimpeur.
Une stratégie cousue main pour ses partenaires du VC Rouen. En particulier pour Matis Louvel qui avouait après course, « C'était vraiment parfait pour nous. Risto était vraiment costaud. Il a tout fait tout seul. On avait juste à suivre les coups en tournant les jambes. On était comme dans un fauteuil », savourait l'Espoir Rouennais.

Regroupement avant Villebadin

Le travail de poursuite des coureurs de Torigni et de Pavilly-Barentin finissait par porter ses fruits. Le contre réussissait à faire la jonction avec l'échappé peu après le km 80. De retour dans les rues de la cité du Donjon, le groupe d'une petite vingtaine d'hommes entamait la dernière des trois grandes boucles. Dans l'ultime montée, notamment dans la partie au plus fort pourcentage, Maxence David accélérait pour passer en tête au sommet. S'en suivait une attaque de Loïc Chopier et Rodolphe Marie. L'avance des deux fuyards n'atteindra jamais les vingt secondes,

Repris à la flamme rouge

Entre quelques tergiversations du duo de tête et le groupe chasse qui ne voulait pas abdiquer, les poursuivants rattrapaient le tandem dans le dernier kilomètre. « On est assez vite rentré sur les échappés. C’était juste. J’ai mis tout ce que me restait car je ne voulais pas faire deux, confiait Matis Louvel. A la sortie du dernier virage j'ai pris la bonne roue, et à une dizaine de mètres de la ligne, j'ai tout lâché », avouait l'intéressé qui se félicitait d'avoir opté pour la bonne tactique.
En revanche, ni Pavilly-Barentin, ni l'ES Torigni n'avaient semble-t-il échafaudé les bons plans. Toutefois, et malgré les accessits mérités de Loïc Chopier (2e) et Rodolphe Marie (3e), ces deux derniers n'ont pas réussi à mettre fin à la passe de trois des Rouennais sur la doyenne des courses ornaises.

Serge Ruer

Malgré une grosse délégation, les coureurs de Pavilly-Barentin, (maillots blancs), doivent se contenter de la deuxième place de Loïc Chopier.

Le junior 2, Maxence David (Sud de l'Eure Cyclisme) se classe 2e du Grimpeur

Matis Louvel peut brandir un poing rageur après sa victoire au sprint.

ORGANISATION VS TRUN