
17 août 2023
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Mikael Cherel
Mikael CHEREL (AG2R-Citroen)
Beaucoup d'émotions pour les derniers tours de roues de Mikael Cherel en Normandie
Mikael Cherel (AG2R-Citroen) avait coché depuis longtemps sur son agenda la Polynormande, lui qui n'y était pas revenu depuis 2013 (il s'y était classé cinquième). C'est dans le Sud Manche, sur ses terres, devant ses proches et ses nombreux supporters, que le Manchois de 37 ans a disputé sa dernière course de sa carrière en France. avant de boucler sa saison au Tour d'Espagne.
Cette course au format atypique qu'il allait voir quand il était minime, où il s'est imposé lors de la Polynormande cadets (2002), a suivi une évolution remarquée également en d'autres lieux. "Depuis plusieurs années, elle est devenue plus exigeante et cela se court de manière plus stéréotypée. Le niveau est plus homogène et il est difficile de faire la différence. Il y a aussi l'enjeu des points UCI et de l'Europe Tour". Bien sûr, il a apprécié ce retour en terre normande. "J'aime les symboles et je tenais vraiment à revenir ici. J'aurais aimé terminer ma carrière sur le championnat de France ici-même en 2024 mais les exigences du haut niveau sont compliquées. C'est un chapitre long de 17 ans qui se tourne et j'ai envie de bien le terminer".
L'émotion était palpable pour celui qui vient de boucler son septième Tour de France lorsque Daniel Mangeas a énuméré les principales lignes de son palmarès et les principaux faits d'armes de sa carrière d'équipier mais aussi tout ce qui a fait de "Mika" un coureur apprécié. "C'était un bonheur. Le sport est un vecteur d'émotions. J'espère aussi avoir apporté un peu de bonheur aux gens sur le bord des routes. C'est une reconnaissance mutuelle que l'on a les uns pour les autres. J'espère dans ma vie d'après pouvoir vivre autant d'émotions. Aujourd'hui, j'ai attaqué pour essayer de gagner la course mais aussi pour remercier tout le monde. Je ne devais pas me contenter de suivre le peloton. Je devais tenter quelque chose".
PLACE AU TOUR D'ESPAGNE
C'est au Tour d'Espagne (du 26 août au 17 septembre) qu'il va accrocher son dernier dossard. Pour le grimpeur puncheur de Saint-Brice-de-Landelles, ce sera le dernier de ses dix-neuf grands Tours au côté de son coéquipier Paul Lapeira. Après le Tour d'Italie en mai, les deux manchois vont vivre un second grand Tour côte à côte. Là encore "un symbole fort" en guise d'adieu.
Texte et photos Patrice Meunier.

Mikael Cherel au micro de Daniel Mangeas.
