Matis Louvel saisit sa chance à Overijse

Matis Louvel saisit sa chance à Overijse

On le savait en forme après avoir fait la course en tête, dix jours auparavant, lors de la Polynormande, notamment aux côtés des deux coureurs de BB Hotels-KTM Franck Bonnamour, le futur vainqueur et Alexis Gougeard. Seul le dernier tour lui avait été fatal pour sa course de reprise de la période post Tour de France. Devant le public belge, Matis Louvel (Arkéa-Samsic) a signé, un an après sa victoire au Tour Castille et Léon, la deuxième victoire de sa carrière professionnelle en remportant, toujours en solitaire, la semi classique belge Druivenkoers-Overijse, appelé aussi course des raisins, le mercredi 24 août. En terrain de connaissance, le jeune coureur âgé de 23 ans a joué crânement sa chance pour devancer des grands noms du cyclisme. "C'est une course que j'avais fait l'an passé et dont une bonne partie du parcours était au programme des derniers championnats du monde '(il avait fini à la 34e place de la course Espoirs).

Après une course d'attente, l'ancien rouennais est sorti du peloton à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée aux côtés de l'ancien champion de France Arnaud Demare (Groupama-FDJ) et son coéquipier Brian Welten (Groupama-FDJ), Dries Van Gestel (Total Energies) et Simon Clarke (Israel- Premier Tech). Ce quintette  prend 20 secondes d'avance. Pas plus. En solide compagnie, il dû alors éviter la pointe de vitesse de Demare pour espérer l'emporter. A sept kilomètres de l'arrivée, dans le dernier mont, je suis sorti seul". En costaud. Il fut suffisament fort pour résister à Demare et Van Gestel, deuxième et troisième et relégué à huit secondes. Assument ainsi de la plus belle des façons son statut de leader qu'on lui avait confié avant de retrouver en septembre le peloton du World Tour en terre canadienne, aux Grands Prix de Québec et de Montréal, deux épreuves qu'il va découvrir. "Anthony Capiot, notre sprinter qui devait lui aussi être protégé, a dû déclarer forfait au dernier moment. Je me suis retrouvé avec plus de responsabilités et de pression sur les épaules". Il n'a pas raté sa cible avec l'appui du collectif de l'équipe bretonne. "Mes coéquipiers m'ont parfaitement positionné au moment crucial". Avec le résultat que l'on sait.

Texte Patrice Meunier

Photo Freddy Guérin Direct Vélo.